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États-Unis: le tueur de Parkland va plaider coupable mais risque toujours la peine de mort

États-Unis: le tueur de Parkland va plaider coupable mais risque toujours la peine de mort
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Par AlAhed avec AFP

L’auteur d’une des pires fusillades des années récentes aux États-Unis, celle du lycée de Parland en Floride, qui avait fait 17 morts en 2018, a fait savoir vendredi qu’il plaidait coupable, avec l’espoir d’échapper à la peine de mort.

Le jour de la Saint-Valentin en 2018, Nikolas Cruz, âgé aujourd’hui de 23 ans, avait ouvert le feu avec un fusil semi-automatique AR-15 dans le lycée Marjory Stoneman Douglas, dont il avait été exclu l’année précédente pour «raisons disciplinaires».

Il comparaissait vendredi devant une juge de Floride pour une affaire annexe d’agression d’un surveillant de prison. Son avocat a saisi cette occasion pour informer le tribunal de cette nouvelle stratégie de défense.

«Nous avons l’intention de changer ce que nous allons plaider (...) pour l’ensemble des chefs d’accusation», a déclaré Me David Wheeler, dont le client avait initialement plaidé non coupable.

Nikolas Cruz devrait formaliser son nouveau plaider-coupable mercredi lors d’une nouvelle audience. Il devrait échapper ainsi à un procès mais un jury devra tout de même examiner les faits pour déterminer sa peine.

Le plaider-coupable peut s’accompagner d’un accord avec l’accusation pour une peine plus clémente. Mais Nikolas Cruz n’a obtenu aucune contrepartie à son revirement et il risque toujours la peine de mort.

Antécédents psychiatriques

Le visage barré de larges lunettes et d’un masque sanitaire blanc, légèrement voûté dans un chandail sombre, Nikolas Cruz a répondu à la juge Elizabeth Scherer qu’il se sentait prêt à affronter les procédures légales et qu’il comprenait les charges qui pèsent sur lui.

Le 14 février 2018, pour cette Saint-Valentin célébrée dans les écoles américaines comme un jour d’amitié, il avait tué 14 élèves et trois membres du personnel du lycée, et blessé une quinzaine d’autres personnes.

Malgré ses antécédents psychiatriques, Nikolas Cruz, alors âgé de 19 ans, avait pu acheter légalement un fusil d’assaut.

La tuerie avait suscité une immense émotion. Et dans une Amérique pourtant présidée par Donald Trump, farouche partisan du droit constitutionnel à porter des armes à feu, certains avaient cru entrevoir la possibilité d’une évolution législative.

Il n’en a rien été, et les ventes d’armes à feu ont au contraire augmenté ces dernières années aux États-Unis, notamment durant la pandémie de Covid-19.

Une mobilisation massive avait été menée par plusieurs jeunes survivants du lycée Marjory Stoneman Douglas et par les parents de victimes.

Elle avait culminé le 24 mars 2018 quand la «Marche pour nos vies» avait rassemblé 1,5 million de personnes à travers le pays, la plus grande manifestation nationale pour un meilleur encadrement des armes à feu de toute l’histoire des États-Unis.

Comme d’autres auteurs de tueries de masse aux États-Unis, Nikolas Cruz avait précédé ses crimes de l’enregistrement d’une vidéo.

«Que commence aujourd’hui mon massacre. Que tous les enfants effrayés courent se cacher. Face à la colère de mon pouvoir, ils vont apprendre qui je suis», disait-il.

«Je ne suis rien, je ne suis personne, ma vie est néant et n’a aucun sens», ajoutait-il, précisant qu’il se rendrait un peu plus tard dans son ancienne école en véhicule Uber armé d’un fusil AR-15.

Depuis le début de l’année 2021 aux États-Unis, plus de 16 000 personnes ont été tuées par arme à feu, selon Gun Violence Archive, un groupe de recherche indépendant qui recense également 560 «fusillades de masse» au cours desquelles au moins quatre personnes ont été tuées ou blessées.

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