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L’Iran relancera son réacteur nucléaire à eau lourde d’Arak

L’Iran relancera son réacteur nucléaire à eau lourde d’Arak
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Par AlAhed avec AFP

La commission pour l’énergie du parlement iranien a annoncé que le réacteur nucléaire à eau lourde d'Arak, arrêté conformément à l’accord de Vienne, serait lancé d’ici un an.

Le réacteur nucléaire à eau lourde de la ville iranienne d'Arak sera lancé d'ici un an, a annoncé dimanche 3 octobre le représentant officiel de la commission de l'énergie du parlement iranien, Mostafa Nakhai.

«Le réacteur IR-20 d'Arak sera lancé d’ici un an», a indiqué Nakhai cité par l’agence de presse Fars.

En avril dernier, l’Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI) avait déclaré que les essais à froid du réacteur IR-20 pourraient commencer au premier semestre de l’année iranienne, qui avait débuté le 21 mars. Selon le porte-parole de l’OEAI, Behrouz Kamalvandi, «on met généralement le réacteur en marche un an après les essais à froid».

Le 2 décembre 2020, le Conseil des gardiens de la Constitution iranienne avait approuvé un projet de loi qui prévoit entre autres de relancer le projet de reconstruction du réacteur d’Arak, adopté avant la signature du Plan d’action global commun (JCPoA) sur le nucléaire iranien. Le texte oblige en outre le gouvernement iranien à produire au moins 120 kilogrammes d’uranium enrichi à 20% par an.

Le réacteur rendu inopérant par l’accord de Vienne

Aux termes du JCPoA signé en 2015 à Vienne par l’Iran et le Groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), Téhéran s'était engagé à reconstruire le réacteur à eau lourde situé à 60 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Arak, dans la province de Markazi. L’IR-20 devait être transformé en réacteur de recherche. L’Iran devait en outre limiter l’enrichissement d’uranium à 3,67% contre la levée des sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l’Onu, les États-Unis et l’UE.

Selon un rapport publié par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en 2016, le cœur a été retiré du réacteur conformément à l’accord de Vienne, et du béton y a été coulé, afin de le rendre inopérant.

Retrait US de l’accord et réaction de Téhéran

Le 8 mai 2018, les États-Unis se sont retirés de l’accord de Vienne et ont rétabli leurs sanctions contre l’Iran. Deux ans plus tard, le 8 mai 2020, le Président iranien de l’époque Hassan Rohani a annoncé que l’Iran reviendrait sur certains de ses engagements pris dans le cadre du JCPoA.

Malgré l’intention de regagner le JCPoA annoncée par Joe Biden en 2021, les États-Unis n’ont pas beaucoup avancé dans ce sens. En juin, le parlement iranien a été saisi d’un projet de loi proposant d’interdire toute négociation entre l’Iran et les États-Unis. Le nouveau Président iranien, Ebrahim Raïssi, a indiqué qu’il n’allait pas rencontrer Joe Biden et que Téhéran ne mènerait pas d’entretiens avec Washington s’ils ne garantissaient pas le respect des intérêts iraniens. Raïssi a appelé les États-Unis à revenir dans le JCPoA.

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