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Liban: une cellule terroriste démantelée dans le nord du pays

Liban: une cellule terroriste démantelée dans le nord du pays
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Par AlAhed avec Sputnik

L’armée libanaise a démantelé une cellule terroriste dans le nord du pays. L’aggravation de la menace terroriste au pays du Cèdre résulte en partie de l’effondrement économique et aussi d’ingérences étrangères, notamment à Tripoli.

L’armée libanaise a rapporté le 21 septembre qu’elle avait démantelé un réseau terroriste affilié à «Daech» dans le nord du pays, à Tripoli. Les soldats ont arrêté plusieurs personnes qui préparaient des attentats contre les institutions libanaises. Cette traque a permis de mettre la main sur de nombreuses armes, des munitions et des explosifs. Active depuis juin, la cellule terroriste avait tenté de recruter d'autres membres. Elle était notamment impliquée dans l'assassinat de l’adjudant-chef Ahmed Murad, retrouvé mort à Tripoli le 22 août.

Évoquant cette menace, le général Joseph Khalil Aoun s’est voulu rassurant: «L’armée est l’épine dorsale du Liban et nous mènerons une guerre plus dangereuse que les guerres conventionnelles.»

«On a souvent minoré le fait djihadiste au Liban», tempère un ancien lieutenant de l’armée libanaise, qui préfère garder l’anonymat.

«Le Liban n’a jamais été perçu comme un terreau pour le terrorisme international. Mais c’est une menace qu’il faut prendre au sérieux. Surtout avec la détérioration des conditions de vie! Les jeunes n’ont plus d’avenir», dit l’ex-officier.

Et la situation économique locale ne va pas en s’arrangeant. En raison de la flambée des tarifs du carburant et des coûts de transport, les prix à la consommation ont augmenté de 137% au mois d’août. Sans parler des fréquentes coupures d’électricité, des queues interminables aux stations d’essence, des magasins en faillite, des pénuries de toute sorte, de médicaments notamment… Plus de 75% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté.

Ville la plus pauvre du bassin méditerranéen

C’est une problématique d’autant plus visible dans le nord du pays. Tripoli, deuxième ville du Liban, est surnommée la Rebelle. C’est ici qu’ont émergé les manifestations géantes contre l’ensemble de la classe politique libanaise en octobre 2019. Marginalisée, cette localité majoritairement sunnite subit de plein fouet la crise économique. Encore plus que le reste du pays. Triste record, Tripoli est même considérée comme la ville la plus pauvre du pourtour méditerranéen. Plusieurs émeutes de la faim ont éclaté durant tout l’été. Lui-même habitant de Tripoli, le militaire cache difficilement son désespoir: «Les gens errent dans les rues. La grande majorité n’a plus de travail. Il y a plus rien dans les magasins. C’est une mort à petit feu.»

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