Le chef du groupe terroriste «Daech» au Grand Sahara tué par les forces françaises
Par AlAhed avec AFP
Le chef du groupe terroriste «Daech» au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al Sahraoui, a été «neutralisé» par les forces françaises («tué», a précisé l'Élysée), a annoncé Emmanuel Macron sur Twitter dans la nuit de mercredi à jeudi.
«Il s'agit d'un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel», a ajouté le président français.
L'«EIGS» est considéré comme l'auteur de la plupart des attaques dans la zone des trois frontières, à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Cette zone dite des «trois frontières» est la cible récurrente d'attaques de deux groupes armés terroristes: «l'État islamique au Grand Sahara» (EIGS) et «le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans» (GSIM), affilié à «Al-Qaïda».
«Le chef de l'EIGS est mort à la suite d'une frappe de la force Barkhane», a tweeté de son côté la ministre française des Armées Florence Parly, en saluant également «un coup décisif contre ce groupe terroriste. Notre combat continue».
L'«EIGS», créé en 2015 par Adnan Abou Walid al Sahraoui, ancien membre du Front Polisario, puis de la mouvance terroriste «Al-Qaïda au Maghreb Islamique» (AQMI), avait été désigné comme «ennemi prioritaire» au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.
Il a perpétré des attaques particulièrement meurtrières, visant civils et militaires, au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Il avait pris pour cible des soldats américains dans une attaque meurtrière en octobre 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger.
Fin 2019, l'«EIGS» avait mené une série d'attaques d'ampleur contre des bases militaires au Mali et au Niger.
Et le 9 août 2020, au Niger, le chef de l'«EIGS» avait personnellement ordonné l'assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leurs guide et chauffeur nigériens.
Cette attaque contre des jeunes engagés dans l'humanitaire avait suscité une vive émotion en France et au Niger, classé ensuite en zone rouge, soit «formellement déconseillée», à l'exception de la capitale Niamey, par le ministère français des Affaires étrangères.
Après plus de huit ans d'engagement important, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l'opération antiterroriste «Barkhane» au profit d'un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme et l'accompagnement au combat des armées locales, autour d'une alliance internationale associant des Européens.