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Le député César Maalouf à AlAhed: l’Iran un pays ami et le pétrole n’a pas de secte… On a besoin d’une aide réelle, pas de slogans

Le député César Maalouf à AlAhed: l’Iran un pays ami et le pétrole n’a pas de secte… On a besoin d’une aide réelle, pas de slogans
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Par AlAhed – Sara Raad

Après le tollé provoqué par les récentes déclarations du député déjà allié au parti «Forces libanaises» César Maalouf concernant le «pétrole iranien», l'homme d'affaires libanais a confirmé à AlAhed que «l'Iran n'est pas un pays hostile, mais un pays ami, et le seul ennemi est l'ennemi israélien», s’interrogeant: «Depuis quand l'essence est-elle classée comme saoudienne, iranienne, du Golfe ou américaine ?»

«Existe-t-il une secte pour le pétrole ? Avons-nous déjà posé des questions sur la +nationalité+ du pétrole devant les stations-service?», s’est-il ironisé.

«Tout dossier ne doit pas être traité par sectarisme pour la simple raison de provoquer la rue chrétienne», a affirmé le députe du Zahlé dans son interview à AlAhed.

Concernant la réaction de la rue chrétienne à propos de l'initiative d'importer du carburant d'Iran, M. Maalouf a expliqué que «la rue chrétienne, comme la rue sunnite et chiite, ne se soucie pas en ce temps de la politique, mais se soucie plutôt de sa dignité et celle de ses enfants et de leurs vies… Il se soucie du destin de son pays».

César Maalouf a confirmé qu'il n'était pas membre du parti «Forces libanaises», assurant ne pas posséder une carte d'affiliation pour les FL, mais qu’il est juste un «allié» du parti à Zahlé.

«Ils (les responsables des FL, ndlr) ont toléré mes propos pendant trois ans, mais cette fois ils ne l'ont pas toléré, et ils m'ont banni de leurs groupes WhatsApp», a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, M. Maalouf a indiqué que l'arrière-plan de ses récentes prises de position n'était ni politique, ni électoral: «Peu m’importe ma position électorale aujourd’hui. Je ne parle pas ici des axes, mais des conditions des gens devant les stations-service, devant les pharmacies et les fours à pain… Le Liban meurt et se dirige vers l'abîme pendant que nous regardons !»

À la question: «Quelle est la raison qui pousse un député allié aux Forces libanaises à défier l'ambassadrice américaine à Beyrouth, qui est considéré comme un sponsor des FL ?», M. Maalouf a répondu: «Si les Forces libanaises ont un parrain, alors personne ne me parraine».

Et de poursuivre: «Je m’adresse à  l'ambassadrice américaine en tant qu'amie du Liban: Ne mettez pas des obstacles, mais aidez ce pays qui coule. Apportez une aide réelle à l'armée, aidez à améliorer l'électricité et n’utilisez pas de veto pour extraire le pétrole… Nous n'avons pas besoin de slogans ou de soutien moral, mais plutôt d'un soutien réel».

Sur sa position jugée comme une «attaque» contre l'Arabie saoudite, César Maalouf a clarifié: «Je n'ai pas attaqué l'Arabie saoudite. Au contraire, je lui ai demandé, ainsi qu'à tous les pays arabes, de ne pas abandonner le Liban et de l'aider. Quiconque aide le Liban, nous le saluons, quel qu'il soit».

«Tout pays qui aide le Liban aujourd'hui est un ami. C’est dans le besoin que l'on reconnaît ses amis: aujourd'hui il devient clair qui est l'ami du Liban et qui est son ennemi, l'ami se tient aujourd'hui du côté du pays», a-t-il souligné.

Concernant son avenir politique, M. Maalouf a souligné qu'il n'était pas concerné par la politique pour le moment, mais plutôt par «la souffrance et la douleur du peuple», appelant à «accélérer la formation du gouvernement dès que possible afin d’éviter le chaos et d’arrêter cet effondrement».

 

Cet article est également disponible en arabe et en anglais.

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