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Un an après l’explosion du port de Beyrouth, le président Aoun toujours «engagé à ce que justice soit faite»

Un an après l’explosion du port de Beyrouth, le président Aoun toujours «engagé à ce que justice soit faite»
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Par AlAhed

Le président libanais Michel Aoun a assuré mercredi 4 août, au début d'une conférence internationale d'aide au Liban, être toujours «engagé à ce que justice soit faite».

«Un an s'est écoulé depuis la catastrophe qui a frappé le cœur de Beyrouth, une tragédie qui reste une plaie saignante dans la conscience de tous les Libanais. Aujourd’hui, la quête de la vérité et l’accomplissement de la justice sont exigés à juste titre par chacun d’entre nous et notamment par les familles des victimes», a-t-il affirmé, selon un communiqué publié par son bureau.

«Je me suis déjà engagé devant mon peuple à ce que justice soit faite et que tous ceux qui sont impliqués par l'enquête soit châtiés. Je réitère aujourd'hui encore mon engagement et assure que personne n'est au-dessus de la loi, quel que soit son rang. Oui, l'enquête doit aller jusqu’au bout pour découvrir la vérité et rendre justice», a assuré le président libanais lors de cette visioconférence coprésidée par la France et l'ONU, un an jour pour jour après l'explosion au port de Beyrouth.

Et de souligner: «Un an après le drame du 4 août 2020, les répercussions dévastatrices se font encore sentir à tous les niveaux, humanitaire, social, économique, sanitaire et éducatif, exacerbant les crises qui soufflaient déjà sur notre pays. Le Liban traverse actuellement des moments critiques et le niveau de pauvreté a atteint un seuil sans précédent alors que le pays lutte toujours contre la pandémie de Covid-19 sur fond de grave pénurie de médicaments. Sans oublier que le Liban paye encore et toujours le lourd tribut des déplacés syriens et le siège imposé dans la région, privant le pays de son extension vitale. L’attente de la mise en place de solutions régionales et globales se fait ressentir chaque jour davantage».

M. Aoun a détaillé les besoins et les priorités pour le pays plongé dans la crise:

«-  Une assistance humanitaire, sociale et sanitaire grandement nécessaire.

- Une assistance qui garantit la fourniture continue des services de base indispensables dans les situations d'urgence, notamment dans le secteur de la santé et dans l'entretien des infrastructures d'eau et d'électricité.

- Une assistance qui assure les besoins de notre soupape de sécurité actuelle, à savoir l’armée libanaise et les forces de sécurité.

Par ailleurs, la réhabilitation complète du port de Beyrouth - artère vitale de l'économie libanaise - est une impérieuse nécessité. Toute aide internationale à ce niveau est la bienvenue».

Concernant la formation du gouvernement, le président Aoun a espéré qu'«un gouvernement sera formé et que celui-ci puisse mettre en œuvre les réformes nécessaires, préparer les prochaines élections législatives et, en parallèle, instaurer la confiance avec nos partenaires internationaux et mener les négociations avec le Fonds Monétaire International». «Il faut souligner dans ce contexte que le montant relatif aux droits de tirage spéciaux dont bénéficiera le Liban du FMI en septembre prochain devrait être utilisé avec prudence et de la meilleure façon pour faire face à l'effondrement économique et engager des réformes».

Et de poursuivre: «Je crois fermement que les procédures de vérification judiciaire des comptes publics sont nécessaires et obligatoires. J'ai promis aux Libanais de les mener jusqu’au bout malgré tous les obstacles ; et nous attendons le résultat de l'audit des comptes de la Banque Centrale pour identifier et répartir les pertes et les responsabilités».

«En mon nom et au nom du peuple libanais, je tiens à remercier la solidarité internationale. Nous apprécions l'initiative des États et des institutions frères et amis pour leur aide tout au long de l'année écoulée. Et aujourd'hui, je voudrais renouveler mes remerciements aux organisateurs de cette conférence qui – d’un geste significatif – ont voulu qu’elle coïncide avec la première commémoration de l’explosion tragique du port de Beyrouth. Mes remerciements vont également à mon ami le président Emmanuel Macron, au Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, et à tous les chefs d'État, dirigeants et fonctionnaires qui sont présents avec nous, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à soutenir le Liban dans sa crise actuelle», a affirmé le président libanais aux participants.

M. Aoun a appelé la communauté internationale à «ne pas laisser tomber» le pays des Cèdres. «Le Liban compte sur vous, ne le laissez pas tomber!», a-t-il conclu.

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