La démolition de propriétés palestiniennes dans le quartier de Silwan occupé a débuté
Par AlAhed avec AFP
Des heurts ont éclaté dans la partie Est d’alQods occupée (Jérusalem-Est), ce 29 juin, entre des Palestiniens et la police d’occupation israélienne à la suite de nombreuses menaces de démolition et de refus de permis de construire.
Des échauffourées ont éclaté, ce 29 juin, entre des Palestiniens et la police israélienne à «Jérusalem-Est» après la démolition d’une boutique dans le quartier de Silwan, où les habitants sont victimes de discrimination de la part de la municipalité.
Les heurts ont fait 13 blessés parmi les manifestants, selon des sources médicales palestiniennes, deux blessés parmi les forces de l’ordre selon la police, qui a procédé à trois interpellations.
L’échoppe, une boucherie tenue par un Palestinien, Harbi Radjabi, à proximité de la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’islam dans la vieille ville d’AlQods occupée (Jérusalem), a été rasée par un bulldozer escorté par la police de l’occupation.
Menaces de démolition
Selon les habitants du quartier de Silwan, qui disent résider là depuis des décennies, certains avant même 1967, au moins huit propriétés sont visées par des arrêtés de démolition.
Les autorités israéliennes ont délimité cette zone pour créer un parc et prétendent que les magasins et les habitations y ont été bâtis illégalement.
Selon le «maire adjoint de Jérusalem», Arieh King, une vingtaine de bâtiments du quartier de Silwan sont destinés à être démolis. Une soixantaine d’autres bâtiments violent selon lui le plan d’urbanisme. Les habitants palestiniens de Silwan déclarent qu’il est quasiment impossible d’obtenir des permis de construire et que les démolitions ont pour objectif de les chasser d’AlQods occupée.
La mairie avait donné aux Palestiniens de Silwan jusqu’au 28 juin pour détruire eux-mêmes les bâtiments construits illégalement. Nader Abou Diab, qui a reçu ordre de démolir sa maison, craint la visite des inspecteurs municipaux.
Requête systématiquement rejetée
«Mes petits-enfants me posent des questions et je ne sais pas quoi leur répondre. Ce sont des enfants», dit cet homme âgé de 55 ans. Son frère Fakhri assure avoir déposé à sept reprises une demande de permis de construire pour agrandir sa maison, mais avoir vu sa requête systématiquement rejetée.
La situation d’un autre quartier de la partie Est d’AlQods occupée Cheikh Jarrah, où plusieurs familles palestiniennes sont menacées d’expulsion, a été à l’origine de violents affrontements entre manifestants palestiniens et forces d’occupation israéliennes en avril-mai dernier.