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En visite à Doha, le Premier ministre Diab appelle le Qatar à l’aide

En visite à Doha, le Premier ministre Diab appelle le Qatar à l’aide
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Par AFP

Le Premier ministre libanais Hassan Diab a appelé lundi le Qatar à aider son pays, «sur le point de s'effondrer» face à la crise économique, lors d'une visite dans ce riche émirat gazier.

M. Diab, qui gère les affaires courantes dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement, a rencontré plusieurs ministres et responsables qataris.

«Le Liban est sur le point de s'effondrer, résultat de décennies de corruption et de politiques qui ont encouragé l'économie à se baser sur la rente et non sur la productivité», a déclaré M. Diab aux médias locaux.

«Nous toquons à la porte du Qatar tout comme nous toquerons à celle de nos frères arabes, et nous attendrons qu'on nous ouvre la porte, comme le Qatar l'a fait», a-t-il ajouté.

Malgré les pressions dans le pays et à l'international pour la formation d'un gouvernement pour enclencher des réformes vitales, la classe politique est embourbée comme d'habitude dans des tractations interminables sur la répartition des portefeuilles.

M. Diab avait démissionné après l'explosion dévastatrice du 4 août au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts, imputée par la rue à l'incompétence et à la corruption des dirigeants.

L'explosion n'a fait que renforcer la crise dans laquelle le pays est plongé depuis l'été 2019 et qui a vu la monnaie nationale s'effondrer, et la pauvreté ainsi que le chômage exploser.

M. Diab n'a pas donné de détails sur l'aide demandée ni sur ce qui allait venir de Doha.

«Ces détails appartiennent à l'émir et au Premier ministre (du Qatar), mais je pense qu'il y a des points positifs qui seront annoncés», a-t-il déclaré.

Il n'a pas précisé si le Qatar allait fournir une assistance avant que le Liban n'annonce un gouvernement stable.

Le Qatar a indiqué en février qu'il était prêt à aider à relancer l'économie libanaise, mais seulement si sa classe politique profondément divisée s'entendait sur un nouveau gouvernement.

Le voyage de trois jours est la première visite officielle de M. Diab depuis sa prise de fonction, après l'annulation de visites au Caire et à Bagdad.

«Le Liban est en grand danger et il ne peut plus attendre sans une corde de sauvetage», a ajouté M. Diab.

«Nous nous attendons à ce que vous soyez du côté de ce pays, le Liban espère que vous serez un filet de sécurité pour protéger vos frères libanais», a-t-il insisté.

 

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