Etats-Unis: après la nouvelle attaque du Capitole, débat à Washington autour de sa sécurisation
Par AlAhed avec AFP
Des responsables ont appelé dimanche à trouver un équilibre entre mesures de sécurité et nécessité de garder le Capitole américain accessible au public, après une nouvelle attaque l'ayant visé cette semaine.
Un agent de la police du Capitole a été tué et un autre blessé vendredi, lorsqu'un homme a précipité sa voiture sur eux avant de percuter une barrière de sécurité. Le conducteur est ensuite sorti du véhicule avec un couteau à la main, avant d'être abattu.
Cette attaque est survenue trois mois après l'assaut meurtrier du siège du Congrès à Washington, mené le 6 janvier par des manifestants pro-Trump, parmi lesquels figuraient des militants d'extrême droite.
Le débat autour de la protection des lieux a ainsi été relancé, notamment concernant la barrière qui avait été érigée après l'assaut du 6 janvier tout autour des bâtiments formant ce complexe.
Une partie venait d'être retirée récemment, et le périmètre de sécurité avait été resserré autour du bâtiment principal et son célèbre dôme.
Le sénateur républicain du Missouri Roy Blunt a mis en garde contre l'idée de barricader les lieux.
«Je pense que cela serait une erreur que les barrières soient installées de façon permanente autour du Capitole», a-t-il déclaré sur ABC, en notant qu'elles étaient «juste là lorsque la voiture» de l'assaillant a attaqué les policiers vendredi.
Le lieutenant-général retraité Russel Honore, qui a mené un audit du dispositif de sécurité après l'assaut du 6 janvier, a affirmé que les élus des deux bords avaient mentionné la sécurité comme priorité - tout en souhaitant que le bâtiment soit «100%» accessible.
«C'est quelque chose de mis en avant par tous les membres du Congrès à qui nous avons parlé durant les six semaines où nous y étions: ils veulent un accès pour le public», a-t-il dit sur ABC.
Il serait possible d'atteindre un tel équilibre grâce à davantage «de ressources pour la police du Capitole, des améliorations des caméras et capteurs, et des barrières», a-t-il estimé.
Il a également suggéré que 200 soldats de la Garde nationale soient durablement déployés sur les lieux, pour une période de deux ans, comme cela avait été le cas après le 11-Septembre.
Des recommandations ont été données, a-t-il ajouté. «Nous leur avons fourni un plan. Nous l'avons beaucoup travaillé. Maintenant, c'est au Congrès de travailler dessus.»