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Covid-19: le Liban se reconfine pour les fêtes de Pâques

Covid-19: le Liban se reconfine pour les fêtes de Pâques
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Par AlAhed avec AFP

Le Liban est complètement confiné de samedi à mardi matin, pour la Pâques catholique, afin d'éviter une nouvelle recrudescence des cas de Covid-19 dans ce pays de six millions d'habitants.

Le Liban est entré, samedi 3 avril, dans un confinement de 72h afin d'éviter un nouveau pic de contaminations pendant les fêtes de Pâques de la communauté catholique. Il sera appliqué du 3 au 6 avril au matin.

Le pays et ses six millions d’habitants enregistrent depuis le début de l’année des nombres records de nouvelles contaminations au coronavirus. Au total, 470 212 cas, dont 6346 décès, ont été officiellement recensés depuis le début de l’épidémie il y a plus d’un an.

Vendredi, 3 562 nouveaux cas du coronavirus ont été enregistrés et 52 décès, selon le bilan du ministère de la Santé.

Dans un communiqué, le comité ministériel chargé de la lutte anti-Covid a mis en garde contre les «réunions à domicile et dans les lieux fermés (...) durant les prochaines fêtes».

Les communautés chrétiennes orthodoxes célèbrent Pâques début mai tandis que l'Aïd, grande fête musulmane, sera célébrée mi-mai.

Les responsables libanais craignent que le scénario des fêtes de fin d'année se répète. Les réunions familiales et la réouverture des restaurants et des cafés avaient entraîné une flambée des contaminations, suivie d'un confinement strict de plusieurs semaines.

L'état de mobilisation générale prolongée

Le 26 mars, le Conseil supérieur de la Défense a prolongé l'état de mobilisation générale contre la pandémie dans le pays jusqu'à fin septembre, soit six mois supplémentaires.

«Face à la troisième vague attendue de l'épidémie (...) il est impératif de renforcer la capacité d'accueil des hôpitaux, notamment dans les unités de soins intensifs», avait déclaré le président Michel Aoun lors d'une réunion tenue au palais présidentiel.

Selon le Premier ministre démissionnaire, Hassan Diab, la nouvelle vague de contaminations «pourrait être plus dangereuse que celles qui l'ont précédée».

«Nos préoccupations sont liées à (notre capacité à) pouvoir sécuriser de l'oxygène, de l'électricité, des médicaments et des équipements médicaux à l'ombre de la grave crise financière que traverse le pays», a-t-il souligné. 

La détérioration de la situation sanitaire intervient alors que le Liban est en plein effondrement économique. Plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

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