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Rohani à Johnson: les signataires européens du JCPOA ont été incapables de respecter leurs engagements

Rohani à Johnson: les signataires européens du JCPOA ont été incapables de respecter leurs engagements
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Par AlAhed avec sites web

Le président iranien Hassan Rohani a exhorté mercredi les Etats-Unis à lever les sanctions contre l'Iran, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.

«Si nous cherchons la diplomatie (pour régler les différends), la voie claire est la levée des sanctions ... il n'y a pas d'autre option», a déclaré M. Rohani.

Le président iranien a fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Boris Johnson mercredi.

Lors de cette conversation, le président Rohani a déclaré que: «La politique de Trump a porté préjudice à la coopération internationale, et malheureusement le Conseil de sécurité de l’ONU n’y a pas réagi convenablement. Le temps est donc arrivé pour que nous coopérions tous pour résoudre ce problème».

Jusqu'à présent, la nouvelle administration américaine n'a pris «aucune mesure pratique» pour revenir à l'accord et lever les sanctions anti-iraniennes, a affirmé M. Rohani.

Il a également critiqué les signataires européens de l'accord sur le nucléaire de 2015, ou Plan d'action global conjoint (JCPOA), pour ce qu'il a appelé leur «incapacité» à respecter leurs engagements pris dans le cadre du JCPOA pour sauvegarder les intérêts de l'Iran dans le cadre de l'accord.

Le président iranien a souligné que la politique de Téhéran consistait à prendre des mesures pratiques face aux mesures pratiques d’autres parties, et il a ajouté que le comportement des Européens qui n’ont pas respecté leur part de marché a suscité la méfiance des Iraniens.

Téhéran n’accepte la levée des sanctions américaines que de manière vérifiable avant de revenir au plein respect de l’accord de 2015 portant sur le nucléaire civil de l’Iran.

Selon Rohani, la décision de la Grande-Bretagne et de deux autres signataires européens de l’accord nucléaire de retirer la résolution contre l’Iran auprès du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a compliqué davantage la situation.

Lors de cette conversation téléphonique, le président Rohani a critiqué Londres pour ne pas avoir débloqué des sommes dues à Téhéran au sujet des contrats d’armements il y a quarante ans.

Il a estimé que le paiement de ces sommes par Londres pourrait faciliter la résolution d’autres différends entre Téhéran et Londres.

Quant à la position de l’Iran au niveau régional, le président Rohani a déclaré que l’Iran avait un rôle et une influence indéniables dans le règlement des crises au Moyen-Orient.

Il a affirmé que Téhéran s’opposait à l’intervention des puissances étrangères en Irak et demandait que les États-Unis acceptent la responsabilité de leurs erreurs en Irak et dans toute la région.

Le président Rohani a évoqué ensuite la poursuite de la crise humanitaire au Yémen où le conflit actuel n’aurait jamais une solution militaire. Il a exprimé ses regrets de l’inaction de l’ONU et des organisations internationales devant la crise humanitaire yéménite.

Au cours de cet entretien téléphonique, le Premier ministre britannique Boris Johnson a fait part de l’intérêt que Londres portait à la relance de l’accord nucléaire de 2015. Il a ajouté que toutes les parties devraient respecter leurs engagements et prouver leur bonne volonté dans ce sens.

Le Premier ministre britannique a insisté aussi sur le rôle que l’Iran pourrait jouer pour renforcer la paix et la stabilité dans la région.

 

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