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Bloomberg: Washington envisage de sanctionner le gouverneur de la Banque du Liban

Bloomberg: Washington envisage de sanctionner le gouverneur de la Banque du Liban
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Par AlAhed avec Libannews

Les autorités américaines envisageraient de sanctionner le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, indiquent plusieurs sources citées par le site Bloomberg. Ces mesures seraient prises en coordination avec les autorités européennes. Cette décision ne serait cependant pas imminente, croit savoir le site d’information.

Les discussions actuellement porteraient sur le gel des biens de Riad Salamé à l’étranger.

Ces sanctions seraient envisagées depuis l’année dernière et avaient été d’abord écartées par le Président américain Donald Trump. Cependant, la nouvelle administration américaine de Joe Biden serait plus enclin à sanctionner le responsable du secteur financier libanais sur fond d’accusation de corruption et de divers abus via le Magnitsky Act.

En cas de maintien du gouverneur de la BDL à son poste actuel, de telles sanctions pourraient encore complexifier les discussions en cours avec la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire Internationale et les diverses organisations internationales.

Riad Salamé avait débuté sa carrière au sein de la Banque d’Affaire Merril Lynch ayant comme client notamment l’ancien premier ministre Rafic Hariri. Ce dernier le fera nommé dès 1993 à la tête de la Banque du Liban. Considéré à plusieurs reprises comme le meilleur gouverneur de banque centrale au Monde, le rôle joué par Riad Salamé aujourd’hui est largement critiqué au Liban. Il est notamment accusé d’avoir mis en place un schéma de fraude de type Ponzi, avec des taux d’intérêts élevés et une parité officielle de la livre libanaise maintenue de manière artificielle face au dollar. La structure financière qu’il a ainsi mise en place s’est effondrée suite à l’inversion des flux financiers dès 2019 et la pénurie de devises étrangères qui a suivi.

Aujourd’hui, de nombreux experts estiment que les dépôts bancaires sont perdus à plus de 80% de leurs valeurs en raison du différentiel entre taux de parité nominal et réel.

Des responsables américains avaient à plusieurs reprises accusé Riad Salamé ainsi que ses proches dont son bras-droit Marianne Hoayek et son frère Raja, d’avoir détourné d’importantes sommes.

Aussi les autorités suisses ont ouvert une enquête sur de possibles détournements de fonds et procédés au gel de ses avoirs. Des enquêtes similaires ont également été lancées par les autorités judiciaires britanniques, françaises et américaines.

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