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Chaos à Washington: l’Iran, la Russie et la Chine ironisent sur la démocratie américaine

Chaos à Washington: l’Iran, la Russie et la Chine ironisent sur la démocratie américaine
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Par AlAhed avec AFP

Alors que la plupart des dirigeants mondiaux ont dénoncé les violences de mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, appelant au respect du résultat de l'élection présidentielle, les principaux rivaux internationaux des Etats-Unis, l’Iran, la Russie et la Chine ont ironisé sur la démocratie américaine.

Démocratie «fragile et vulnérable»

La démocratie occidentale est «fragile et vulnérable», a affirmé jeudi 7 janvier le président iranien Hassan Rohani, mettant en garde contre la montée du «populisme» après les troubles provoqués par des partisans du président américain Donald Trump au Capitole de Washington.

«Ce que nous avons observé aux États-Unis hier soir et aujourd’hui a montré, tout d’abord, à quel point la démocratie occidentale est vulnérable et fragile», a déclaré Hassan Rohani dans une allocution transmise par la télévision d’État.

Des policiers l'arme dégainée dans le cœur du Congrès des États-Unis, des élus protégés par des masques à gaz, des manifestants brisant des vitres: le Capitole à Washington a sombré mercredi dans un chaos dramatique et des violences inédites dans un lieu si solennel.

La situation a basculé quand des partisans de Donald Trump, brandissant des drapeaux bleus à son nom et portant les casquettes rouges de sa campagne électorale, ont envahi le bâtiment trônant sur la célèbre colline de la capitale fédérale. Ils ont réussi à pénétrer jusque dans les hémicycles des deux chambres.

Des images du coup de force, prises à l'intérieur du Capitole, temple de la démocratie américaine, révélaient des scènes plutôt dignes d'un coup d'État.

«Beau spectacle»

En Chine, les internautes et certains médias s'en donnaient à cœur joie ce jeudi sur les réseaux sociaux après les scènes de chaos au Capitole, n'hésitant pas à dresser un parallèle entre Washington et les manifestations pro-démocratie à Hongkong. 

Invitée à réagir sur l'intrusion au Capitole de partisans pro-Trump et le chaos qui a suivi mercredi, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a jugé les scènes «familières» avec les événements de Hong Kong. Cependant, cette fois, «la réaction de certaines personnes aux États-Unis, y compris de certains médias, est complètement différente», a relevé Hua, sans les nommer. «À l'époque, quand elles décrivaient les manifestants violents à Hong Kong, quels mots utilisaient-elles? [...]"Un beau spectacle"», a fustigé la porte-parole.

Sur Twitter, pourtant bloqué en Chine, le tabloïd nationaliste Global Times publie côte à côte des photos de l'intrusion au Capitole de partisans de Donald Trump et d'autres de manifestants hongkongais au Legco.

Le quotidien de langue anglaise relève que les manifestants de Hong Kong avaient été qualifiés à l'époque de «héros» par Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre américaine des représentants. «Reste à voir si elle dira la même chose à propos de la situation au Capitole», feint de s'interroger le quotidien. À longueur d'éditoriaux, le Global Times s'en prend volontiers à la démocratie «à l'occidentale» et défend au contraire le «modèle» chinois, comme plus efficace.

Sur la plateforme Weibo, les Jeunesses communistes ont qualifié les événements dans la capitale américaine de «beau spectacle».

Le sujet était largement commenté en ligne et totalisait plus de 570 millions de vues.

«Boîte des deux pieds»

Même pied-de-nez de la part de la diplomatie russe: «La partie perdante a des raisons plus que suffisantes d'accuser les gagnants de falsifications, il est évident que la démocratie américaine boîte des deux pieds», a affirmé le président de la commission des Affaires étrangères du sénat russe.

«La fête de la démocratie est terminée. Elle a, malheureusement, touché le fond, et je dis cela sans une once de jubilation. L'Amérique a perdu le nord et n'a donc plus aucun droit de donner le cap. Et encore moins de l'imposer aux autres», a ajouté Konstantin Kosatchev sur Facebook. 

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