Les États-Unis réduisent leur personnel diplomatique en Irak
Par AlAhed avec AFP
L'ambassade des États-Unis à Bagdad a décidé de retirer une partie de son personnel «pour des raisons de sécurité», alors que les intérêts américains dans le pays ont été visés par une série d'attaques à la roquette ces derniers mois, ont annoncé à l'AFP des responsables irakiens.
«C'est un retrait mineur basé sur des craintes d'ordre sécuritaire de la part des Américains, ils devraient revenir, c'est simplement une mesure de précaution», a expliqué une source irakienne, s'exprimant anonymement.
«Ils nous en avaient informé et les principaux diplomates, dont l'ambassadeur, restent sur place. Il n'y a pas de rupture diplomatique», a ajouté cette source.
Selon un second responsable irakien, ce retrait partiel vise à «minimiser les risques», sans précision sur le nombre de diplomates Américains, sur les quelques centaines présents dans le pays, en partance.
Le département d'État américain s'est pour sa part refusé à tout commentaire, rappelant que la sécurité des représentants Américains, ainsi que de ses citoyens et installations «reste notre priorité majeure», tout en précisant que l'ambassadeur Matthew Tueller était toujours à Bagdad.
Alors que ses personnels et intérêts ont été la cible d'attaques à la roquette et de bombes sur les routes, Washington a pointé la responsabilité de groupes de la résistance irakienne, bombardant à deux reprises l'un d'entre eux, Kataeb Hezbollah.
Face à la récurrence des attaques, les États-Unis ont posé un ultimatum à Bagdad, menaçant de fermer sa représentation sur place, conduisant à une «trêve» mi-octobre et entraînant l'arrêt des attaques.
Tous s'attendent à plusieurs semaines difficiles avant la passation de pouvoir à la Maison Blanche, alors que Donald Trump a poursuivi une stratégie de «pression maximale» à l'égard de l'Iran qui a également concerné ses alliés dans l'Irak voisin.
Ils n'écartent pas la possibilité d'une action militaire de dernière minute de la part du président américain sortant contre des intérêts iraniens en Irak, alors que Donald Trump doit quitter le pouvoir le 20 janvier prochain au profit de Joe Biden, élu 46e président des États-Unis il y a un mois.