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Iran: le gouvernement opposé à un plan des députés contre l’AIEA

 Iran: le gouvernement opposé à un plan des députés contre l’AIEA
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Par AlAhed avec AFP

Le plan du Parlement iranien visant à contraindre Téhéran à mettre un terme aux inspections de son programme atomique après l'assassinat d'un physicien nucléaire n'est «ni nécessaire ni utile», a indiqué mardi 1er décembre la diplomatie iranienne.

Déclarant vouloir réaliser les «objectifs» du «martyr [Mohsen] Fakhrizadeh», éminent scientifique iranien assassiné vendredi dans une attaque attribuée à «Israël», le Parlement iranien a approuvé mardi les grandes lignes d'une initiative de loi intitulée «Action stratégique pour la levée des sanctions et la protection des intérêts du peuple iranien».

Selon cette ébauche devant être précisée en commission, le texte enjoindrait au gouvernement de «mettre fin» aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de «produire et de stocker au moins 120 kilogrammes par an d'uranium enrichi à 20%». Ces deux dispositions iraient à l'encontre des engagements pris par la République islamique lors de la conclusion de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

«Le gouvernement a annoncé explicitement qu'il n'est pas d'accord avec [ce] plan» qu'il juge «ni nécessaire ni utile», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse. L'accord de Vienne offre à Téhéran un allègement des sanctions internationales prises à son encontre à cause de son programme nucléaire controversé en échange d'une limitation drastique de celui-ci et de garanties, vérifiées par l'AIEA, destinées à prouver que l'Iran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. Mais ce pacte menace de voler en éclats depuis que le président américain, Donald Trump, en a retiré unilatéralement les États-Unis en mai 2018, avant de rétablir et d'intensifier des sanctions économiques contre l'Iran ayant plongé le pays dans une violente récession.

En riposte, la République islamique s'est affranchie progressivement depuis mai 2019 de la plupart de ses engagements clef pris à Vienne. Selon le dernier rapport disponible de l'AIEA, publié en novembre, Téhéran enrichissait de l'uranium à un degré de pureté supérieur à la limite prévue par l'accord de Vienne (3,67%) mais ne dépassait pas le seuil de 4,5%, et se pliait toujours au régime hyperstrict d'inspection de l'Agence. «Personne n'aurait à gagner d'une diminution, d'une limitation ou d'une interruption du travail que nous faisons ensemble» avec les Iraniens, a déclaré lundi le directeur général de l'AIEA, dans un entretien accordé à l'AFP à Vienne.

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