Covid-19: plus de 1,3 million de cas dans le monde, les restrictions se multiplient en Europe
Par AFP
Selon un décompte fait par l'Agence France-Presse, au moins 1 303 783 personnes sont mortes du coronavirus dans le monde, pour 53 380 442 cas depuis le début de la pandémie. Près d'un décès sur cinq a eu lieu aux États-Unis, le pays le plus endeuillé au monde avec 244 345 morts pour 10 739 614 cas. Suivent le Brésil avec 164 737 décès et 5 810 652 cas, l'Inde (129 188 morts, 8 773 479 cas), le Mexique (97 624, 997 393) et le Royaume-Uni (51 304, 1 317 496).
Fermeture des écoles primaires en Grèce
La Grèce continue de renforcer les mesures pour lutter pour la propagation du coronavirus. Le pays a annoncé samedi la fermeture de ses écoles primaires, de ses jardins d'enfants et de ses crèches, jusqu'à la fin du mois en raison de la recrudescence des cas de coronavirus. « Le gouvernement grec a décidé de suspendre le fonctionnement des écoles jusqu'au 30 novembre », a déclaré le ministre de la Santé, Vassilis Kikilias, soulignant qu'il s'agissait de limiter « les mouvements » des parents, enseignants et des grands-parents pour obtenir « avec les autres mesures en place, la diminution des cas de virus ».
Les collèges et lycées sont déjà fermés et tous les cours sont donnés à distance depuis lundi. Depuis la fin octobre, le nombre de décès quotidiens a quadruplé en Grèce, 50 décès ayant été comptabilisés certains jours, tandis que le nombre d'infections a doublé pour atteindre environ 3 000 cas par jour. Sur les 1 143 lits d'unité de soins intensifs disponibles dans le pays, 830 étaient occupés vendredi.
Près de 1 600 nouveaux décès aux USA
La situation pandémique devient de plus en plus préoccupante aux États-Unis, où le nombre de cas recensés explose depuis quelques jours. Il a approché les 189 000 entre jeudi et vendredi, pas loin du record enregistré en début de semaine, et près de 1 600 nouveaux décès ont été recensés, selon l'université Johns-Hopkins, portant le total dans le pays à plus de 10,7 millions de cas et 244 200 morts.
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés est aussi au plus haut depuis le début de la pandémie, à plus de 67 000, selon le Covid Tracking Project. Ville américaine la plus touchée par la première vague au printemps, New York a jusqu'ici résisté à son retour en force. Mais le taux de positivité des tests – longtemps resté proche des 1 % – augmente désormais quotidiennement et a dépassé vendredi pour la première fois le seuil critique des 3 %.
Les écoles bientôt fermées à New York ?
Le maire Bill de Blasio, qui avait rouvert les écoles publiques fin septembre selon un modèle partiellement présentiel, a appelé les parents d'élèves à «se préparer» à leur fermeture lundi. Le gouverneur de New York Andrew Cuomo avait déjà annoncé la fermeture dès 22 heures des bars et restaurants, une mesure entrée en vigueur vendredi et globalement bien acceptée dans une ville où le déconfinement a été très progressif et où ces établissements fermaient déjà pour la plupart avant minuit. Le souvenir des camions-morgue et des tentes dressées devant les hôpitaux en mars-avril, avec plus de 23 000 morts recensés dans la métropole, est encore dans tous les esprits.
«Il va falloir qu'on ferme tout», a prévenu vendredi Michael Mina, épidémiologiste à Harvard, lors d'un point presse téléphonique. «Et si on ne ferme pas tout ou si on ne trouve pas autre chose à faire, Thanksgiving va conduire à une nouvelle explosion massive de cas.» Mais dans sa première intervention publique depuis l'annonce de sa défaite samedi à la présidentielle – qu'il refuse de reconnaître –, Donald Trump a fermement exclu cette hypothèse. «Quoi qu'il se passe à l'avenir […], cette administration n'imposera pas de confinement», a déclaré le président républicain. À la place, il a promis que la distribution des premières doses d'un vaccin pour les personnes à risque était «une affaire de semaines».
L'Europe a la plus forte progression des cas
En Europe, les restrictions se multiplient, comme au Portugal qui a décidé d'un couvre-feu le week-end, entré en vigueur samedi. En Ukraine, ce sont les commerces non essentiels qui ferment samedi pour trois week-ends. Et en Autriche, le gouvernement pourrait annoncer samedi un durcissement des mesures déjà en vigueur. En Italie, la région de Naples (Campanie) a été classée en « zone rouge » ainsi que la Toscane, a annoncé officiellement vendredi soir le gouvernement italien, confirmant ainsi que près de la moitié des Italiens sont désormais en confinement partiel.
Un confinement «total» au Liban
Ailleurs dans le monde, le nombre de contaminations augmente sur tous les continents, à l'exception de l'Océanie. Au Liban, un confinement «total» du pays entre en vigueur samedi face à cette deuxième vague qui ne reflue toujours pas. Avec 284 000 nouveaux cas quotidiens, l'Europe est toujours la région enregistrant la plus forte progression, même si les nouvelles contaminations semblent désormais stabilisées (+ 1 %). Les autorités écartent cependant presque partout l'idée d'un assouplissement de ces restrictions.
L’épidémie va nous occuper tout l'hiver
Malgré des signes de ralentissement en Allemagne, la chancelière Angela Merkel a ainsi estimé que l'épidémie allait a minima «nous occuper tout l'hiver». La France, l'un des épicentres de la deuxième vague, constate elle aussi un ralentissement des contaminations. Mais il est trop « fragile » pour envisager une levée des restrictions le 1er décembre, a signifié le gouvernement, alors que 95 % des capacités en réanimation sont occupées et que «le pic» de cette vague n'est pas encore atteint.
Le Chili rouvre ses frontières
En Italie, la situation s'aggrave dans plusieurs des 20 régions du pays. Dans celle de Naples, notamment, les hôpitaux étaient débordés : on soignait parfois des patients directement dans leur voiture, tandis que d'autres agonisaient dans des ambulances. Dans ce contexte, la décision du gouvernement chilien de rouvrir ses frontières aériennes aux ressortissants étrangers – avec l'espoir d'accueillir 300 000 touristes pendant l'été austral – a été immédiatement dénoncée comme «peu judicieuse» par l'Association médicale chilienne.