Présidentielle US: Portland, Détroit, Phoenix... Les tensions s’accumulent entre pro-Trump et pro-Biden
Par AlAhed avec sites web
Des millions d'Américains retiennent leur souffle dans l'attente de la désignation de leur prochain président. Certains font pression dans l'optique d'accélérer, ou de stopper, un dépouillement encore incertain.
Des dizaines de pro-Trump, parfois armés, à Phoenix, dans l'Arizona
C'est notamment le cas à Phoenix, dans l'Arizona, où quelques dizaines de pro-Trump se sont mobilisés devant le bureau de vote du comté de Maricopa pour demander l'arrêt total du dépouillement, considérant les bulletins comme truqués.
Certains des contestataires portaient des armes à feu.
Afin de protéger les scrutateurs, le processus de dépouillement a été interrompu quelques instants mercredi soir, avant que la police intervienne pour calmer la situation.
Les médias américains annoncent Joe Biden gagnant dans cet État, avec environ 80.000 voix d'écart.
Revirement de situation à Détroit, dans le Michigan
Même scènes de protestation à Détroit, dans le Michigan, où les estimations ont longtemps donné Trump vainqueur, avant que la situation ne bascule dans les derniers instants à la faveur de Joe Biden.
Si de nombreux républicains étaient présents pour demander un recomptage des bulletins, quelque cent démocrates organisaient mercredi soir une marche pour demander à ce que «tous les votes soient comptés» («count every vote», en anglais, est devenu un slogan au cours des dernières heures).
Une soixantaine de manifestants arrêtés à New York
À cette soif de démocratie se sont associés des discours anti-police, notamment à New York.
Dans le quartier de Manhattan, quelques centaines d'Américains ont défilé pour faire respecter la poursuite du dépouillement dans le pays, bloquant le trafic automobile.
La situation a ensuite dégénéré, obligeant les forces de l'ordre à se déployer.
«Nous supportons le droit de chacun de s'exprimer librement, mais nous ne tolérerons pas» les violences, a indiqué la police de New York dans un tweet.
Plusieurs manifestants ont alors chanté plusieurs slogans anti-police, certains la traitant de «fasciste» comme le montre la vidéo ci-dessus.
Une soixantaine de manifestants ont été arrêtés.
«Violence généralisée» à Portland, dans l'Oregon
Mais c'est à Portland que la situation est la plus préoccupante. Bastion antifasciste, la ville de l'État d'Oregon a vu des membres de la Garde nationale pourchasser mercredi soir des centaines de manifestants d'extrême gauche.
Le bureau du shérif du comté de Multnomah a dénoncé une situation de «violence généralisée».
Au cours des incidents de la soirée, les policiers ont saisi des armes dont un fusil chargé, un couteau, des marteaux et des feux d'artifice utilisés comme projectiles.
Des manifestants ont également lancé des bouteilles et d'autres objets sur les policiers et brisé des vitrines de magasins.
Des militants brandissaient des banderoles proclamant «Comptez chaque vote» et «Le vote est terminé», tandis que d'autres, qui portaient des armes à feu, criaient: «On ne veut pas de Biden. On veut la vengeance!».
Portland est depuis des mois le théâtre de manifestations dénonçant des cas de violences policières aux États-Unis, tenues dans la foulée de la mort de George Floyd, quadragénaire noir mort asphyxié sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis (Minnesota) fin mai.