Brexit: un accord doit se faire, selon la présidente de la BCE
Par AlAhed avec AFP
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a estimé jeudi qu'un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne scellant leurs relations post-Brexit finira par être conclu en raison des enjeux considérables pour les deux parties.
«Quand nous prenons en compte à quel point le Royaume-Uni, d'une part, l'Union européenne, d'autre part, seraient affectés par une situation de non-accord, il est, on ne peut plus clair, qu'il doit y avoir un accord», a-t-elle déclaré lors d'une conversation avec la patronne du FMI Kristalina Georgieva sur CNBC, en marge des réunions d'automne.
«Il y a un processus de négociation en cours et l'accord sera peut-être conclu trois minutes avant minuit», a-t-elle souligné.
Elle s'est dite optimiste sur l'issue des négociations tout en reconnaissant que la taille des «ego» et les divergences de vues n'allaient pas faciliter les négociations.
Ces déclarations interviennent alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson menace d'arrêter les négociations. Le Royaume-Uni se dit «déçu des conclusions du sommet européen» sur les négociations commerciales post-Brexit et se prononcera vendredi sur la suite à donner aux discussions, a indiqué le négociateur britannique David Frost jeudi.
Ce dernier a affirmé sur Twitter être «surpris que l'EU ne s'engage plus à travailler de manière intensive» à un accord et que les 27 demandent encore des efforts à Londres.
Les dirigeants de l'UE, réunis en sommet à Bruxelles, ont de leur côté réclamé les «gestes nécessaires» pour permettre un accord sur leur relation post-Brexit.
Pourtant, l'UE se dit prête à faire «un effort raisonnable» sur la question de la pêche, l'un des principaux points de blocage dans les négociations sur sa relation post-Brexit avec le Royaume-Uni, a indiqué jeudi le négociateur européen Michel Barnier.
«Nous savons bien que nous allons devoir faire un effort: il faut que cet effort soit raisonnable, qu'il préserve les activités de pêche de l'UE, et ça passe par un accès aux eaux qui soit réciproque et stable», a-t-il au premier jour d'un sommet européen à Bruxelles.
Il a proposé de se rendre à Londres «la semaine prochaine» pour reprendre les pourparlers.