Les Etats-Unis ont rapatrié tous les terroristes américains de «Daech»
Par AlAhed avec AFP
Les États-Unis ont annoncé jeudi 1er octobre le rapatriement d'Américains détenus en Syrie et en Irak et poursuivis pour leur soutien au groupe terroriste «Deach», en appelant les autres pays à «prendre leurs responsabilités» et à juger leurs terroristes.
Au total, 27 ressortissants américains ont été transférés de lieux de détention contrôlés par les «Forces démocratiques syriennes» (FDS), l'alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington qui a mené la lutte contre «Deach» dans quelques régions de la Syrie, a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Il s'agit de terroristes visés par des poursuites, a souligné dans un communiqué le ministre adjoint chargé de la Sécurité nationale, John Demers, suggérant que d'autres rapatriements pourraient suivre.
Seamus Hugues, expert d'un programme de recherche spécialisé dans l'extrémisme à l'université George-Washington, a précisé à l'AFP que «les Américains ne représentaient qu'une petite portion des combattants ayant rejoint les groupes terroristes au Levant».
Le sort des milliers de combattants étrangers détenus en Syrie et en Irak, parfois avec leurs femmes et leurs enfants, divise les États-Unis et leurs alliés.
Signe du fossé entre les deux camps, les États-Unis ont mis fin août leur veto à une résolution de l'Onu sur le sort des combattants étrangers car le texte ne demandait pas leur rapatriement.
Nathan Sales, coordinateur pour la «lutte antiterroriste» au ministère des Affaires étrangères, a appelé «les autres pays, spécialement ceux d'Europe de l'Ouest, à prendre leurs responsabilités concernant leurs ressortissants».
«Rapatrier et juger les terroristes est le moyen le plus efficace pour les empêcher de retourner sur le champ de bataille», a de son côté affirmé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
En visite à Rome, il a salué la décision de l'Italie de juger un de ses ressortissants pour appartenance à «Deach».
Washington défend depuis longtemps la nécessité de reprendre dans leur pays d'origine les terroristes détenus dans les camps ou prisons kurdes.