Une normalisation avec «Israël» requiert un accord entre Soudanais (Premier ministre)
Par AFP
Le Premier ministre soudanais a affirmé qu'une normalisation des relations avec «Israël» nécessitait un débat intense et un accord entre les principales formations politiques et la société civile au Soudan, a rapporté dimanche la presse soudanaise.
«Il s'agit d'une question complexe ayant beaucoup d'implications et qui requiert une discussion approfondie au sein de note société», a déclaré Abdallah Hamdok qui était interrogé samedi lors d'une conférence économique à Khartoum sur une éventuelle normalisation avec l’Entité israélienne.
Le Soudan n'entretient aucune relation avec «Israël» qui a signé le 15 septembre deux accords historiques de normalisation avec les Emirats arabes unis et Bahreïn.
Une normalisation est loin de faire l'unanimité parmi les partis politiques, la société civile ainsi qu'au sein du gouvernement soudanais de transition.
Lors de la visite à Khartoum du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo le 25 août, M. Hamdok avait écarté une normalisation immédiate avec «Israël», soulignant que «le gouvernement de transition n'avait pas de mandat (...) pour en décider».
Il avait demandé à son interlocuteur américain de séparer la question du retrait du Soudan de la liste noire américaine antiterroriste de la normalisation avec «Israël».
C'est sous le règne d'Omar el-Béchir, déchu en 2019 après 30 ans au pouvoir, que le Soudan a accueilli des extrémistes, dont le chef d'«Al-Qaïda» Oussama ben Laden de 1993 à 1996.
C'est pour punir le Soudan de ses mauvaises fréquentations que les Etats-Unis lui ont imposé des sanctions à partir des années 1990 et l'ont placé sur leur liste des pays soutenant le terrorisme.