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«Le prochain président américain devra céder face à l’Iran», prévient Rohani

«Le prochain président américain devra céder face à l’Iran», prévient Rohani
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Par AlAhed avec AFP

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé mardi à l'ONU que le vainqueur de l'élection présidentielle aux Etats-Unis n'aurait «pas d'autre choix que de céder» aux demandes de l'Iran, qui réclame la levée des sanctions américaines.

«Nous ne sommes pas une monnaie d'échange liée aux élections américaines et à la politique intérieure des Etats-Unis», a martelé le président iranien Hassan Rohani dans son discours pré-enregistré et diffusé lors de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

«Tout gouvernement américain issu des prochaines élections n'aura pas d'autre choix que de céder face à la résilience de la nation iranienne», a-t-il ajouté.

Le président républicain sortant Donald Trump a retiré avec fracas en 2018 les Etats-Unis de l'accord international signé trois ans plus tôt pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire. Depuis, il a rétabli, voire durci, les sanctions américaines contre l'Iran, et affirme même désormais, seul et contre toutes les autres grandes puissances, que les mesures punitives de l'ONU sont aussi de retour.

Candidat à sa réélection le 3 novembre, Donald Trump estime que l'Iran cédera après son éventuelle victoire à la «pression maximale» de Washington et négociera un «nouvel accord» aux conditions américaines. Son adversaire démocrate Joe Biden, qui était vice-président de Barack Obama au moment de la signature de l'accord de 2015, continue lui de défendre ce texte. Mais il ne tient plus qu'à un fil depuis que Téhéran a commencé à se désengager de ses promesses en riposte aux sanctions américaines.

«Les Etats-Unis ne peuvent nous imposer ni des négociations, ni la guerre», a dit mardi Hassan Rohani.

«La vie est dure sous le poids des sanctions. Mais la vie sans indépendance serait encore plus dure», a-t-il ajouté. Il a estimé que la position du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a balayé à la quasi-unanimité la demande américaine de rétablissement des sanctions internationales, était une «victoire». «L'ère de la domination et de l'hégémonie est terminée», «le monde doit à présent dire non aux intimidations et à l'arrogance», a-t-il martelé.

Dans son discours, le président Trump n'a fait lui qu'une brève allusion à l'Iran, se félicitant d'avoir retiré son pays de l'accord sur le nucléaire.

Le président français Emmanuel Macron lui a répondu en assurant que la France et ses alliés européens, Allemagne et Royaume-Uni, n'allaient «pas transiger» sur leur refus de soutenir le rétablissement des sanctions de l'ONU. Il a estimé que la manœuvre unilatérale et contestée de Washington menaçait «l'unité du Conseil de sécurité» et ferait «prendre le risque d'aggraver encore les tensions dans la région».

 

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