Aide au Liban. Plus de deux millions d’euros récoltés par la Fondation de France
Par AFP
Distribution de cartes bancaires, remise en état de logements, aide aux commerçants, la Fondation de France a annoncé vendredi 4 septembre 2020 avoir collecté plus de 2 millions d’euros d’aide à destination du Liban en plein mois d’août.
Nous sommes très touchés par la solidarité des Français, s’est félicitée, Karine Meaux, responsable des urgences de la Fondation de France, en soulignant que l’appel aux dons avait été lancé le 5 août, au lendemain de la terrible explosion qui a dévasté le port et la ville de Beyrouth, faisant près de 190 morts, plus de 6 500 blessés et privant 300 000 personnes de leur logement.
2,25 millions d’euros collectés pour le Liban
La générosité des plus de 22 000 donateurs privés auprès desquels 2,25 millions d’euros ont déjà été récoltés est d’autant plus notable, à ses yeux, que l’on vit une année pleine d’incertitudes et de crise sanitaire et économique en raison de l’épidémie de Covid-19 et qu’août correspond à une période creuse.
Karine Meaux a appelé à continuer à donner. À titre de comparaison, après le tremblement de terre au Népal en avril 2015 (plus de 8 000 morts), une catastrophe également très émotionnelle, la Fondation avait recueilli un peu plus de 5 millions d’euros.
Or les liens historiques, politiques et culturels entre la France et le Liban sont forts.
La Fondation a déjà commencé à utiliser les fonds de Solidarité Liban pour des actions de première urgence sur trois axes de niche pour ne pas faire doublon avec l’action par exemple d’ONG médicales comme MSF ou Médecins du monde, a-t-elle expliqué.
Aider à la reconstruction des personnes et des habitats
La Fondation qui subventionne directement des associations sur place, financera d’abord de l’aide sociale et psychologique avec notamment la distribution de cartes bancaires à des familles vulnérables de trois quartiers. Deuxième domaine : l’habitat avec la remise en état des logements de 500 familles dans le quartier de Nabaa, des locaux d’une association et de trois bibliothèques publiques à Bachoura et Geitawi.
Troisième axe : un programme de soutien aux PME et commerçants et une aide pour une trentaine de commerces touristiques pour relancer l’activité économique.
Dans un pays gangrené par la corruption, la Fondation est très prudente dans le choix des associations financées, contrôlant en particulier la façon dont celles-ci sélectionnent leurs bénéficiaires. On ne choisit que des associations d’intérêt général, aucun organisme public. Nous avons aussi un comité d’experts bénévoles qui connaissent parfaitement le Liban pour vérifier si les actions soutenues reflètent la diversité de la société libanaise, a expliqué Karine Meaux.