Accord nucléaire iranien: Téhéran loue la démonstration d’unité de ses partenaires
Par AlAhed avec AFP
Téhéran a loué mercredi 2 septembre l'unité affichée par ses partenaires de l'accord international sur le nucléaire iranien face à la volonté américaine de réimposer sur la République islamique les sanctions onusiennes que ce pacte a permis de lever.
A l'issue d'une réunion du groupe «4+1» (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avec l'Iran mardi à Vienne, l'Union européenne --qui présidait cette rencontre-- a indiqué par la voix de la diplomate Helga Schmid avoir pu constater que ces pays étaient «unis dans leur détermination à préserver l'accord iranien (...) malgré les difficultés actuelles».
«Il est heureux qu'hier (mardi) à Vienne les 4+1 aient affirmé clairement leur soutien (à ce pacte) et que les Etats-Unis n'aient pas le droit de recourir abusivement à cet accord» qu'ils ont décidé de quitter, a déclaré mercredi le président iranien Hassan Rohani lors d'une allocution télévisée en conseil des ministres.
L'accord international sur le nucléaire iranien a été conclu à Vienne en 2015 entre la République islamique et le groupe dit P5+1: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne.
Ce pacte offre à la République islamique un allègement des sanctions internationales prises à son encontre à cause de son programme nucléaire en échange de garanties de Téhéran destinées à prouver que ce programme est à visée exclusivement civile et de la promesse que l'Iran ne cherchera jamais à acquérir l'arme atomique.
Lourdes sanctions
Mais jugeant que l'accord faisait «trop de concessions à Téhéran», le président américain Donald Trump l'a dénoncé unilatéralement en mai 2018, avant de réimposer de lourdes sanctions économiques contre Téhéran au nom d'une politique dite de «pression maximale» destinée à «contraindre l'Iran à accepter un meilleur accord».
Européens, Chinois et Russes affichent leur détermination à préserver l'accord, même s'ils se sont montrés jusque-là incapables de contrer les effets du retour des sanctions américaines sur l'Iran.
Celles-ci ont entraîné une chute spectaculaire des recettes pétrolières iraniennes, plongé le pays dans une récession sévère et privé la République islamique des retombées économiques qu'elle attendait de l'accord.
En riposte, Téhéran a entrepris depuis mai 2019 de s'affranchir de la plupart de ses engagements clef pris à Vienne.
En août, les Etats-Unis ont échoué dans une manœuvre visant à obtenir du Conseil de sécurité qu'il réimpose les sanctions onusiennes levées après l'accord de Vienne en invoquant une clause de l'accord qu'ils ont pourtant dénoncé avec fracas.