Coronavirus: plus de 766.000 morts dans le monde, le masque obligatoire gagne du terrain
Par AlAhed avec AFP
Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a reporté lundi de quatre semaines les élections législatives en raison d'un retour de la pandémie de coronavirus, dont le bilan a par ailleurs dépassé les 766.000 décès dans le monde avec plus de 50.000 morts en Inde.
Les élections néo-zélandaises, qui devaient avoir lieu le 19 septembre, sont reportées au 17 octobre, a annoncé la Première ministre Jacinda Ardern.
«Cette décision donne à tous les partis le temps de faire campagne au cours des neuf prochaines semaines et donne à la Commission électorale assez de temps pour assurer qu'une élection peut se tenir», a-t-elle affirmé.
Saluée pour sa réponse efficace à la première vague épidémique, la Nouvelle-Zélande a réussi l'exploit de n'enregistrer aucun nouveau cas pendant 102 jours avant de connaître, depuis début août, une reprise des contaminations. La principale ville du pays, Auckland, a été reconfinée jusqu'au 26 août.
Plus de 766.000 morts
La pandémie de Covid-19 a fait plus de 766.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la Santé en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP dimanche.
Avec plus de 170.000 morts et 5,4 millions de cas recensés, les Etats-Unis restent le pays le plus durement touché, suivis par le Brésil (plus de 107.000 morts et 3,3 millions de cas).
L'Inde a dépassé lundi le seuil de 50.000 morts, ce qui en fait le quatrième pays du monde le plus touché, derrière le Mexique (plus de 56.000 morts).
En Floride, des volontaires pour tester les vaccins
Durement touchée par la pandémie, avec plus d’un demi-million de cas recensés et près de 9 000 décès, la Floride ne manque pas de volontaires pour des essais cliniques de vaccins expérimentaux anti-Covid.
L’organisme privé Research Centers of America (RCA), situé dans la ville d’Hollywood, à une quarantaine de kilomètres au nord de Miami, teste au total six vaccins expérimentaux contre le Covid-19, dont deux sont en phase 3.
Les volontaires s’y rendent un par un, sur rendez-vous. Ils sont examinés par un médecin, signent un formulaire et reçoivent leur injection.
Il s’agit soit d’un vaccin expérimental, soit d’un placebo: une méthodologie nécessaire afin de pouvoir établir des comparaisons.
Nuits masquées en Italie
En Europe, les signes avant-coureurs d'une deuxième vague épidémique se multiplient. En Italie, en France, en Espagne ou encore au Royaume-Uni, les autorités durcissent ces derniers jours les mesures sanitaires, dans l'espoir d'éviter de nouveaux confinements aux effets économiques catastrophiques. Le port du masque obligatoire gagne du terrain presque partout.
L'Italie a annoncé dimanche la fermeture des discothèques en plein air --celles en lieu clos n'ont jamais rouvert-- et a rendu le port du masque obligatoire entre 18h et 6h dans les lieux publics.
L'Italie, premier pays d'Europe à avoir été frappé par l'épidémie, a enregistré 254.000 cas de Covid-19 et plus de 35.000 morts, mais reste relativement épargnée par la deuxième vague.
Le gouvernement craint toutefois que la vie nocturne, qui a battu son plein pendant le «Ferragosto», le très prisé week-end du 15 août, ne contribue à faire exploser les contaminations.
Un inquiétant redémarrage de la pandémie est également observé en France, où les nouvelles contaminations recensées ont dépassé dimanche les 3.000 en 24 heures, pour le deuxième jour consécutif.
Le port du masque dans la rue est obligatoire depuis ce week-end dans de nombreux quartiers de Paris et dans plusieurs autres villes.
Cette mesure, que la plupart des experts jugent essentielle pour contenir l'épidémie, fait cependant quelques récalcitrants.
«Corona circus»
Ainsi, en Espagne, un des pays européens les plus endeuillés (environ 29.000 morts), plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Madrid contre le masque.
Les manifestants portaient des pancartes qui proclamaient entre autres «Le virus n'existe pas», «Le masque tue» ou «Nous n'avons pas peur».
A Bruxelles, plus de 200 personnes ont également manifesté contre les restrictions anti-Covid, à leurs yeux liberticides, certaines accusant les pouvoirs publics et les experts d'être à la solde de l'industrie pharmaceutique. «Corona circus», «C'est mon corps c'est mon choix», pouvait-on lire sur les pancartes.
Au Maroc, les autorités ont fermé dimanche plusieurs quartiers de Marrakech en raison d'une recrudescence d'infections.
Des mesures similaires ont été prises récemment à Casablanca, Tanger et Fès qui figurent parmi les villes les plus touchées du royaume.
Le virus progresse en Amérique latine
En Amérique latine, la région la plus touchée, le seuil des 10.000 nouvelles contaminations quotidiennes a été franchi pour la première fois dimanche au Pérou, où le bilan de l'épidémie est de plus de 26.000 morts.
La Colombie déplore quant à elle plus de 15.000 morts et la Bolivie a dépassé les 100.000 contaminations et les 4.000 décès.
Au Venezuela, où l'on compte plus de 1.000 nouveaux cas tous les jours depuis mardi, le président Nicolas Maduro a ordonné dimanche une semaine de confinement renforcé dans tout le pays.
Le Venezuela applique depuis juin un système appelé «7-7», dans lequel une semaine de confinement strict alterne avec une semaine d'«assouplissement» des restrictions pour permettre la reprise d'activités essentielles.
Dispense exceptionnelle
Le Royaume-Uni impose depuis le week-end dernier une quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant de France, mais une personne a reçu une dispense exceptionnelle: l'Australienne Chloe McCardel, qui a achevé dimanche sa 35e traversée de la Manche à la nage.
La nageuse de 35 ans a relié en 10h40 la ville anglaise de Douvres à celle française de Wissant et a pu ensuite retourner au Royaume-Uni en bateau sans devoir se claquemurer pendant deux semaines à son arrivée.
«Les traversées de la Manche sont autorisées dans la mesure où la distanciation physique est respectée et qu'on ne reste pas à terre plus de dix minutes» avant de revenir, a expliqué la Channel Swimming Association.
Chute historique du PIB du Japon
Le PIB du Japon s'est effondré de 7,8 % entre avril et juin par rapport au trimestre précédent sous l'impact de la pandémie de coronavirus, un plongeon historique marquant un troisième trimestre d'affilée de contraction pour la troisième économie du monde.