Explosion à Beyrouth: 10 jours après, les secouristes découvrent de nouvelles victimes
Par AlAhed avec AFP
Les secouristes ont retrouvé vendredi 14 août les corps déchiquetés de pompiers tués dans l'explosion meurtrière du port de Beyrouth du 4 août. La déflagration a été provoquée par une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée dans un entrepôt depuis six ans.
Ainsi, les proches de trois pompiers d'une même famille - Najib Hitti, Charbel Hitti et Charbel Karam -, portés disparus alors qu'ils combattaient un incendie avant l'explosion, ont été informés que les restes de deux d'entre eux avaient été identifiés grâce aux analyses d'ADN.
«Je n'ai pas de mots pour décrire le feu qui nous consume. Imaginez que nous en sommes arrivés à nous féliciter d'avoir retrouvé les restes de deux d'entre vous», a écrit sur Facebook Antonella Hitti, après avoir appris que son frère Najib, 27 ans, et son cousin Charbel, 22 ans, avaient été identifiés.
Le 4 août, les pompiers de Beyrouth ont été prévenus d'un incendie au port, tout proche de leur quartier général. Le trio fait partie des dix pompiers envoyés sur les lieux, sans savoir ce qui les attend dans l'entrepôt numéro 12. Jusqu'à présent, les restes de sept d'entre eux ont été retrouvés.
L’explosion meurtrière qui a ravagé Beyrouth a fait plus de 170 morts et plus de 6.000 blessés, laissant 300.000 personnes sans abri.
Jeudi, les secouristes avaient également retrouvé le corps d'un homme au volant de sa voiture repêchée dans le port.
La tragédie a été la catastrophe de trop pour une population déjà brisée par une dépréciation historique de la livre libanaise, une hyperinflation et des restrictions bancaires draconiennes. Sans oublier la pandémie de nouveau coronavirus.