Explosion à Beyrouth: Tous les soins fournis dans les hôpitaux de campagne sont gratuits, dit la Santé
Par AlAhed avec sites web
Le ministère libanais de la Santé a rappelé mercredi soir que les différents hôpitaux de campagne installés à Beyrouth et dans sa périphérie suite aux explosions du 4 août recevaient les patients gratuitement, chacun suivant sa spécialisation.
«Les hôpitaux de campagne soignent gratuitement les patients et blessés et s'occupent de plusieurs spécialisations», a souligné le ministère dans un communiqué.
Le texte ajoute que des médicaments y sont également distribués gratuitement aux personnes qui en auraient besoin.
Dans le communiqué, le ministère de la Santé précise que l'hôpital monté par la Russie, à la Cité sportive, s'occupe des opérations neurochirurgicales et orthopédiques simples, des maladies traumatiques et a un service de pédiatrie.
L'hôpital iranien, ouvert à Hadath, dans l'enceinte de l'Université libanaise, s'occupe d'établir des diagnostics et de faire passer des examens médicaux et fournit des médicaments pour les maladies chroniques. Les patients peuvent, dans cet hôpital, recevoir des perfusions, passer des électrocardiogrammes, se faire suturer ou soigner des brûlures ou des fractures et subir des opérations de difficulté moyenne. Des respirateurs artificiels y sont également installés.
L'hôpital de campagne jordanien, installé à Tell el-Zaatar, comprend une pharmacie, un service d'orthopédie, de chirurgie générale et d'obstétrique. Les patients peuvent également y passer un test PCR de dépistage du coronavirus avant d'y être soignés.
De son côté, l'hôpital marocain, installé dans la zone de la Quarantaine, regroupe un laboratoire et une pharmacie et est spécialisé en pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie et pour les chirurgies générales et orthopédiques.
Enfin, l'hôpital qatari, installé sur le parking de l'hôpital Saint Georges grec-orthodoxe d'Achrafieh comprend 500 lits pour les patients de l'hôpital, trois salles de soins intensifs avec des respirateurs artificiels, un service de soins intensifs pédiatriques. Cet hôpital assure des chirurgies simples et contient une pharmacie où les patients peuvent s'approvisionner en médicaments pour maladies chroniques, en analgésiques et en soins pour personnes diabétiques.
Le 4 août, une gigantesque explosion, due à un incendie dans un entrepôt où était stockée une énorme quantité de nitrate d'ammonium, a ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise. Elle a entraîné la mort d'au moins 171 personnes et blessé plus de 6.500, dans un pays miné par une crise économique inédite. Cette catastrophe a mis à terre un secteur hospitalier qui subissait déjà de plein fouet les répercussions de la pire crise économique et financière de l'histoire du Liban et de la crise du Covid-19.
Mercredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait indiqué que la moitié des 55 structures médicales de Beyrouth évaluées, parmi lesquelles trois des principaux hôpitaux de la capitale libanaise, étaient «hors service».
Parallèlement, le pays a enregistré des bilans quotidiens record de contamination au coronavirus au cours des derniers jours.