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Descente à l’hôpital Dar Al-Hekmeh, Baalbeck: Un moment d’échec, d’incapacité des Israéliens

Descente à l’hôpital Dar Al-Hekmeh, Baalbeck: Un moment d’échec, d’incapacité des Israéliens
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Par AlAhed

Trois semaines étaient passées depuis le début de l'offensive israélienne de 2006. Davantage de frappes sont assénées aux forces ennemies qui essuient des revers à Bent-Jbeil, Aytaroun et Maroun Al-Ras.

Les colonies de Keriat-Chmouna, Kfrayoval, Kfar Jelaad, Safad, Roch-Bina et Naharia sont sous le feu des missiles de la résistance.

A la suie de massacres hideux et de la perte de centaines de martyrs, le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a lancé l'équation au-delà de Haïfa. Dans le 19e jour, l'ennemi insiste à semer sa colère partout.

Dans la Bekaa, les drones et avions de chasse scionnaient l'air, de Zahlé jusqu’à la frontière du village Al-Ain.

Secoué par plusieurs défaites sur le front du Liban sud, le ministre israélien de la guerre, Amir Peretz, ordonna à l'état-major de l'armée d'occupation d'attaquer un centre médical dans la localité Tal-Abiad à Baalbek.

L'ennemi a choisi le lieu et le moment. Mais les estimations prévoyaient l'échec de cette opération, même avant son lancement.

Dans les derniers instants, au moment où les forces s'apprêtaient à débuter leur action, des informations sont parvenues à l'ennemi, selon lesquels les objectifs de l'opération ne seront pas sur le terrain. En dépit de ce fait, l'opération ne fut pas annulée.

Dans la nuit du 31 juillet 2006, vers 22h, les soldats de deux unités relevant de l'état-major et de l'armée israélienne ont entamé la mise en œuvre de l'opération baptisée «Tranchant et cursif», présentée dans les milieux de la décision comme un tournant dans la guerre en cours.

Sept heures de combats, n'ont rien changé dans la conjoncture. L'ennemi a été consacré comme modèle d'échec, d'incapacité et de faiblesse.

La nuit de la descente

Taher Dabbous, un des cadres de l'hôpital Dar Al-Hekmeh, a raconté à Al-Ahed comment deux cent soldats sionistes sont descendus dans le lieu, à la recherche de leur objectif.

«Apres avoir décidé d'évacuer les employés par crainte pour leur vie, un groupe médical formé de 10 personnes s'est installé dans l'hôpital, regroupant un médecin d'urgence, des infirmiers, des techniciens de laboratoire, des administratifs et des conducteurs dans le but d'évacuer les blessés du voisinage et les transporter à d'autres hôpitaux.

Selon Dabbous, la descente militaire a débuté vers 22h, avec le pilonnage du voisinage dans le but d'isoler l'hôpital à une distance de 2km. Les commandos israéliens sont descendus du côté est de l'hôpital. Ils furent divisés en trois équipes. La première s'est installée dans le nord, la seconde dans le sud alors que la troisième est restée au milieu.

Cette invasion ne dura pas longtemps. Rapidement, les affrontements ont éclaté avec les défenseurs de l'hôpital. Le cadre médical s'est employé à dissuader les agresseurs, usant des armes individuelles et des Kalachnikovs.

Durant sept heures, les soldats ennemis ont poursuivi leur attaque destructrice. Une des équipes a attaqué le bâtiment de l'hôpital à la recherche d'un but. Mais ils ne l'ont pas trouvé. Ils entreprirent de faire exploser les équipements médicaux et de piller les disques des ordinateurs, qui portent d'importantes informations sur les employés et les patients.

La force ennemie a également détruit les équipements de l'hôpital, même les devantures et les portes, installant des bombes partout.

Un comportement criminel qui illustre l'échec cuisant de l'opération qui a augmenté le nombres des victimes innocentes, comme fut le cas dans le village Al-Jamalieh, limitrophe de l'hôpital ou furent tués 11 citoyens.

Le commentateur des affaires militaires du journal Maarif, Amir Rabaport, a évoqué cette opération dans le quotidien. Il a affirmé que ce qui a eu lieu n'était qu'une parade, critiquée par les responsables de l'institution sécuritaire, en raison de l'exposition de 200 soldats au danger, dans une opération visant uniquement à servir la propagande.

Selon l'analyste, les chefs politiques et militaires sionistes ont voulu enregistrer une certaine avancée dans le moral du public, qui jugeait que l'armée israélienne ne réussit point à remporter un exploit important dans les combats face au Hezbollah, surtout que l'objectif principal de l'opération était de collecter des renseignements sur le sort des soldats israéliens pris en otage.

Cette page de la guerre a prouvé que notre terre est invincible. Les fils de la région ont vaincu les assaillants qui ont pris la fuite sous le feu. L'infirmier Atef Amhaz était au-devant des combattants qui ont affronté les commandos israéliens, durant cette nuit de gloire.

Cette nuit, Atef remplaçait un de ses collègues à l'hôpital. Il s'était présenté pour protéger son village Nabha, aux côtés de plusieurs jeunes combattants. Il a insisté à défier les drones qui survolaient la région. Il s'est rendu dans la mosquée, récitant la prière de Koumeil. Il ne craignait rien, même la mort. Quelques jours avant le 31 juillet 2006, il a visité le coiffeur de son village, et lui demanda de lui raser la barbe, prêt au martyre avec la meilleure image, comme a raconté sa sœur Khadija, à Al-Ahed.

Sa vaillance l'a poussée à porter son arme humble dans l'hôpital depuis l'instant où les Israéliens ont fait irruption dans le lieu. Il a contacté son frère ainé pour l'informer de sa présence à Dar al-Hekmeh, avant de rejoindre la bataille.

Le martyr Atef a affronté les Israéliens, face à face. Il résista et pointa sa mitrailleuse sur les ennemis jusqu'à ce qu'il ait été touché par deux balles, la première dans sa tête et la seconde dans sa poitrine. Il est tombé en martyr.

Avec la prière du matin, la nuit du combat a pris fin. Rien n'a changé pour les sionistes. Ce fut un échec, un dur revers. Nul otage de la résistance et aucun otage israélien trouvé.

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