Le Liban se reconfine pour dix jours après un «rebond» du coronavirus
Par AlAhed avec AFP
Le Liban a enregistré mercredi 29 juillet son plus haut nombre d'infections quotidiennes à la maladie Covid-19, avec 182 nouveaux cas recensés juste avant un reconfinement provisoire du pays à partir de jeudi. Depuis le début de l'épidémie en février, au total 4.202 cas de contamination dont 55 décès, ont été officiellement recensés dans le pays qui compte environ six millions d'habitants.
Et depuis le 12 juillet, près de 2000 contaminations ont été recensées, selon les chiffres du ministère de la Santé. Le précédent record quotidien était de 168 cas le 26 juillet.
Après un confinement de plus de trois mois, le Liban avait levé les restrictions début juillet, rouvrant notamment son aéroport, mais les nouveaux cas sont ensuite repartis à la hausse.
Cette recrudescence des cas a poussé le gouvernement à ordonner un nouveau confinement du pays à partir de jeudi, le pays fermera en deux temps : d’abord pendant cinq jours du 30 juillet au 3 août, puis entre le 6 et 10 août. Cette fermeture inclura les bars, les pubs, les boîtes de nuit, les centres commerciaux les, piscines, les salles de gym, les églises, les mosquées ou encore les salles de jeux. Les restaurants et les cafés seront autorisés à rouvrir à 50% de leur capacité.
Toutes les compétitions sportives, événements et rassemblements religieux seront de même annulés. Les personnes âgées de plus de 65 ans seront invitées à rester chez eux et à éviter les interactions sociales.
Le président libanais Michel Aoun a appelé à une «application plus stricte» des mesures de confinement pour limiter les «répercussions négatives sur les citoyens et les résidents», critiquant «le mépris de la population pour les mesures préventives». Le ministre de la Santé Hamad Hassan a déploré que «les gens ne respectent pas les mesures préventives et les personnes qui se rendent au Liban ne respectent pas la période d'isolement.»
La crise sanitaire a aggravé la grave crise économique dans le pays, marquée par une dégringolade de la monnaie nationale et la paupérisation de la population.