Coronavirus: le virus se propage rapidement en Amérique du Sud, le Brésil déplore plus de 30 000 morts
Par AlAhed avec AFP
La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 377 213 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, mardi 2 juin. Plus de 6 320 480 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 2 662 300 sont aujourd’hui considérés comme guéris.
L’Amérique latine particulièrement meurtrie
Le Brésil compte désormais 31 199 morts, après avoir enregistré un nombre record de décès au cours des dernières vingt-quatre heures, a annoncé le ministère de la santé. Ce pays de 212 millions d’habitants a déploré en effet 1 262 morts supplémentaires, le bilan quotidien le plus élevé depuis le 21 mai (1 188), ce qui témoigne de la poursuite de la phase ascendante de la pandémie. Le pays, qui représente à lui seul plus de la moitié des cas et des morts du Covid-19 en Amérique latine, a enregistré au total 555 383 cas confirmés de Covid-19, après une forte progression de près de 29 000 cas au cours des dernières vingt-quatre heures.
En Colombie le bilan s’établit à plus de 1 000 morts, moins de trois mois après la détection du premier cas de contagion, a annoncé le ministère de la santé. Bogota, la capitale de quelque huit millions d’habitants, est la ville comptant le plus de décès, avec au moins 258 morts confirmés du Covid-19.
Au Venezuela, le président, Nicolas Maduro, et le chef de l’opposition, Juan Guaido, ont conclu un accord pour rechercher ensemble des fonds destinés à lutter contre le coronavirus, avec l’assistance de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), selon un document lu mardi à la télévision officielle.
En Bolivie, les autorités des villes de La Paz, la capitale, et d’El Alto ont décidé, elles, de marquer avec des écriteaux «Il y a le Covid-19 ici» les maisons des malades du coronavirus qui refusent de se confiner, face aux nombreuses violations des mesures sanitaires par des personnes contaminées. Le ministre des travaux publics, des services et du logement, Ivan Arias, a évoqué de nombreux cas de non-respect des mesures d’isolement par des malades.
Vingt journalistes morts du Covid-19 au Pérou
Vingt journalistes sont morts au Pérou — deuxième pays d’Amérique latine le plus touché avec plus de 170 000 cas, dont plus de 4 600 décès — ces dernières semaines du nouveau coronavirus, a annoncé mardi l’Association nationale des journalistes (ANP). La plupart de ces journalistes ont attrapé le Covid-19 en couvrant les principaux foyers d’infection, comme des marchés ou des hôpitaux.
«Ils sont allés dans des hôpitaux, qui sont des foyers d’infection, avec des masques faits maison», a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Zuliana Lainez, secrétaire exécutive de l’ANP, dénonçant les faibles moyens de protection dont disposaient ses confrères. «La mort de journalistes à cause du Covid-19 confirme le besoin urgent de nous pencher sur leur manque de protection sanitaire et la précarisation de la profession», a ajouté la représentante.
Les frontières s’ouvrent en Europe
Le quasi-retour à la normale se poursuit en Europe. Dans l’espoir de sauver son industrie touristique minée par la crise sanitaire, l’Italie rouvre mercredi ses frontières aux touristes européens.
Le gouvernement britannique envisage d’instaurer des ponts aériens avec certains pays faiblement affectés, qui permettraient ainsi d’éviter à de nombreux voyageurs entrant au Royaume-Uni d’observer la quarantaine, redoutée par les professionnels du tourisme.
De son côté, la Lettonie lève mercredi l’obligation de quarantaine pour les voyageurs en provenance de plus de vingt pays européens, une mesure déjà adoptée par l’Estonie et la Lituanie voisines. Et l’Allemagne doit se prononcer ce même jour sur une levée des mises en garde sur les voyages touristiques dans l’Union européenne.
La F1 redémarre avec huit courses en Europe
La formule 1 a un nouveau calendrier : la saison 2020, retardée par la pandémie, débutera le 5 juillet en Autriche et les huit premières courses se dérouleront en Europe entre juillet et septembre, dans un premier temps à huis clos. Un second Grand Prix suivra sur le Red Bull Ring de Spielberg, le 12 juillet, avant la Hongrie (sur le Hungaroring de Budapest) le 19 juillet, la Grande-Bretagne (à Silverstone) les 2 et 9 août, l’Espagne (sur le circuit de Barcelone-Catalogne, à Montmelo) le 16 août, la Belgique (à Spa-Francorchamps) le 30 août, et l’Italie (à Monza) le 6 septembre.
Courus en parallèle de celui de F1, les championnats de formule 2 et de formule 3 suivront le même calendrier.
Coronavirus en Afrique
147 099 cas confirmés de coronavirus pour 4 228 décès sur le continent, c'est le dernier bilan de l'épidémie de Covid-19 en Afrique selon le Centre de prévention des maladies de l'Union africaine. L'Afrique du Sud reste le pays le plus touché et le président Cyril Ramaphosa s'expose à de nombreuses critiques sur la stratégie suivie. Le nombre de cas continue d'augmenter (640 décès, plus de 30 000 cas) alors que des mesures strictes de confinement, au lourd impact économique, ont été prises. L'opposition ne cesse de déplorer le coût de ces mesures dans un pays en crise où le chômage touche 29% des actifs.
Si les écoles rouvrent partiellement au Niger (seulement en primaire), au Burkina Faso ou au Cameroun (pour les élèves concernés par des examens de fin d'année), la mesure a été reportée en Afrique du Sud pour permettre l'acheminement de matériel de protection. Au Sénégal, l'interrogation est également de mise, notamment à Dakar. La région de la capitale est la plus touchée avec près de trois quarts des 3535 cas recensés. Après la prise de position de l'OMS sur l'administration de chloroquine, la stratégie de plusieurs pays africains est remise en question. Le Sénégal a annoncé vouloir continuer les traitements avec l'hydroxychloroquine a l'hôpital. «Le traitement avec l'hydroxychloroquine va continuer au Sénégal, l'équipe du professeur Seydi maintient son protocole thérapeutique», a expliqué à l'AFP le Docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d'urgences sanitaires. L'Algérie pourrait en faire de même.