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Le jour où la résistance et son peuple ont brisé le prestige d’«Israël»

Le jour où la résistance et son peuple ont brisé le prestige d’«Israël»
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Par Zeinab Daher – AlAhed

Avant le 25 mai 2000, la résistance islamique se préparait à la période du retrait israélien puisqu'elle le prévoyait précisément durant cette période.

Un des combattants de la résistance ayant été en tête de ceux qui sont entrés dans les zones libérées, a affirmé que la résistance menait tous les préparatifs nécessaires à cet évènement historique, sur le niveau médiatique, militaire et sécuritaire…

«Lorsque le retrait israélien a été entamé, nous étions à l'affut et en contact direct avec des groupes déployés secrètement dans les villages», a-t-il raconté à AlAhed, notant que la résistance portait un intérêt particulier à la prison de Khiam et aux détenus.

Selon haj Yasser, les détenus étaient un point délicat et central pour la résistance qui craignait que les «Israéliens» réussissent à les transporter en Palestine occupée lors du retrait.

Le 23 mai 2000, les combattants se sont lancés à partir de plusieurs régions et axes pour entrer dans la zone occupée, notamment à Marjeyoun, Khiam et Hasbaya.

Vers 8h du matin, les «Israéliens» tentaient de transporter les prisonniers de la prison de Khiam à la caserne de Marjeyoun ou en Palestine occupée. Mais le rassemblement d'un grand nombre de citoyens du village de Khiam et des villages du voisinage devant la porte de la prison et leur entrée dans le lieu, ainsi que les craintes des agents de l'arrivée des premiers résistants aux zones libérées, ont suscité la terreur dans les rangs de ces hommes qui prirent la fuite.

A ce moment-là, les habitants des villages sont entrés, ont brisé les chaines de prisonniers qui ont été emmenés à la Husseiniya de Khiam. Vers midi, tous les prisonniers libérés se trouvaient en sûreté dans le lieu. Pendant ce temps, un grand nombre d'agents ont commencé à remettre leurs armes aux citoyens.

L'état d'effondrement et l'affaiblissement de l'ennemi israélien et de ses agents s'est poursuivi. Le soir du même jour, les résistants étaient arrivés dans les villes libérées.

A huit heures du soir, les détenus ont été transportés dans des bus de la Croix-Rouge, via la Békaa, en direction de Beyrouth, vers la banlieue sud, où ils ont été accueillis par le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah.

«Le principal objectif de la résistance à ce moment-là était de ne pas permettre aux Israéliens de transférer les prisonniers de Khiam vers la Palestine occupée. En fait, ce sont les familles des prisonniers et les habitants du village de Khiam qui ont fait le principal effort pour empêcher l'ennemi israélien de mener à bien son plan», a ajouté Haj Yasser.

Plus tard, les Moudjahidines ont atteint de nouveaux villages. Un grand nombre d'agents qui n'ont pas fui vers la Palestine occupée ont été rassemblés. Leur remise aux autorités de l'Etat libanais a été organisée. Haj Yasser a expliqué qu'aucun d'entre eux n'a été insulté ou battu selon les directives des dirigeants de la résistance de ne point traiter violemment ces agents qui ont été renvoyés devant la justice libanaise.

Un premier groupe de combattants de la résistance est entrée dans les zones occupées alors que l'ennemi israélien était toujours stationné dans le poste Al-Charika et la caserne de Marjeyoun. À ce moment-là, l'ennemi était dans un état de peur et de panique. D'autres sont entrés dans la zone de Hammam, l'une des entrées de la ville de Khiam. Les chars israéliens étaient toujours là.

Haj Yasser a ajouté qu'à environ une heure après minuit, l'ennemi israélien s'est retiré du poste militaire de Charika, puis ses avions ont attaqué le site et l'ont détruit presque complètement. L'ennemi israélien a continué de retirer ses véhicules de la plaine de Khiam vers la Palestine occupée jusqu'à 4 heures du matin du 24 mai. De nombreux agents ont été arrêtés et des armes et des munitions saisies.

«Il y avait des centres importants pour l'ennemi israélien. Nous avions un problème important et fondamental concernant les archives placées à l'intérieur du centre de détention de Khiam. La prise de ces archives était parmi les principaux objectifs de la résistance depuis avant la libération. «Dieu merci, nous avons réussi à obtenir une énorme quantité d'informations concernant les activités de l'ennemi, comment il recrutait les agents et exerçait des pressions sur les gens pour les maîtriser et les forcer à entrer dans les services militaires et de sécurité de l'ennemi».

La nouvelle de l'effondrement et du retrait de l'armée ennemie israélienne a commencé quelques jours avant le jour de la libération. Les gens se sont rendus dans la zone libérée, mais l'armée libanaise les a arrêtés dans la zone de Kfartebnit parce que l'ennemi était toujours dans le château de Beaufort, à Arnoune.

Les portes du centre de détention de Khiam ont été ouvertes le 23 mai 2000. Les prisonniers n'avaient aucune idée de ce qui se passait, les informations ne leur étant parvenues ni par la télévision ni même par un journal. Cependant, ils ressentaient un étrange mouvement parmi les agents et les services de sécurité.

Soudain, le son des chants et des cris a augmenté. Les prisonniers crurent qu'ils étaient menacés d'exécution, et que c'était une manière pour les faire sortir des cellules et les tuer. Ils ne jugeaient point que la libération fût sur le point de se réaliser.

Lorsque les familles ont atteint les portes des cellules, certains détenus n'ont pas osé quitter le lieu. Ceux originaires de Khiam ont vu leurs proches, mais les autres ne comprenaient pas ce qui se passait et s'ils devaient sortir des cellules.

Le choc était à l'ampleur de leur joie, à l'ampleur de leur aspiration à la liberté et d'être sauvé de la torture humiliante.

Malgré la récupération de leur liberté, les prisonniers ont assumé la charge d'expliquer aux visiteurs de Khiam les histoires de torture et d'intimidation vécues par les détenus pendant ces longues années.

Immédiatement après la libération, les détenus libérés ont commencé à accompagner les visiteurs venant de diverses régions libanaises, de pays arabes et étrangers, faisant état de leurs souffrances avec cet ennemi impitoyable. Les représentants des organisations et associations européennes des droits de l'homme, surpris par les faits, ont reconnu être induits en erreur par les médias à travers les fausses informations.

Ils ne savaient pas que les citoyens du Liban sud luttaient contre l'occupant qui a envahi et occupé leurs terres. Ils pensaient que ces prisonniers attaquaient l'ennemi israélien,  sans raison ni justification.

Ainsi, l'image s'est éclaircie aux yeux de la société occidentale. «Israël», agacé, a profité de la guerre de juillet 2006 pour démolir le lieu. Mais depuis ce moment et jusqu'à ce jour, les prisonniers de guerre racontent encore aux visiteurs leurs souffrances et tous les détails des crimes brutaux qui ont eu lieu derrière les murs de la prison de Khiam, devenu un monument de dignité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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