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Sayed Nasrallah : «Un nouveau monde est en train de se former, loin de la suprématie américaine. Nous pouvons ensemble vaincre les sanctions US»

Sayed Nasrallah : «Un nouveau monde est en train de se former, loin de la suprématie américaine. Nous pouvons ensemble vaincre les sanctions US»
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Par AlAhed

A l’occasion de la journée mondiale d’al-Qods, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours transmis par les chaines de télévision libanaise. Voici les idées principales de son discours :

«(…) Je voudrais évoquer l’occasion que nous célébrons celle de la journée mondiale d’al-Qods. Quand l’imam khomeini a proclamé le dernier vendredi du mois de ramadan comme étant la journée mondiale pour rappeler la cause palestinienne, il l’a fait dans le cadre d’un long processus politique qui rejette les choix du chah d’Iran, assujetti alors à l’Entité sioniste et à l’administration US.

L’imam Khomeini a voulu rappeler au monde islamique la primauté et l’importance de la cause de la défense d’al-Qods. Pour tous les oulémas religieux à l’époque, l’Entité sioniste a été considérée comme une entité usurpatrice, et que ceux qui sont venus de tous les pays du monde pour occuper la Palestine, doivent rebrousser chemin. Donc, notre position de la cause palestinienne est constante, inchangée et unique. «Israël» est depuis toujours le Mal Absolu que nous devons éradiquer. Telle est la position des grands oulémas au Liban, en Iran, en Irak. Aujourd’hui, nous sommes au courant des fatwas de sayed Ali Khamenei en faveur de la lutte pour la cause palestinienne. Pour nous, c’est une question religieuse, dogmatique, morale et humaine, que nous ne pouvons négliger, ni oublier, ni marchander.

Donc, ceux qui pensent que toute sorte de politique d’intimidation comme la famine, le siège économique, la guerre, et toute autre mesure peut nous pousser à changer de cap a complètement tort. Ce n’est pas une position politique provisoire. C’est une conviction dogmatique ferme et constante et à partir de laquelle la résistance défend son peuple.

De plus, il faut savoir que le droit ne tombe pas et ne devient pas caduc avec le temps. Le voleur qui a usurpé les lieux saints des musulmans doit les restituer à ses propriétaires originaires. Les biens volés ne deviennent jamais du ressort du voleur, même après cent ans, même si le monde entier reconnait «Israël».

Personne n’a le droit d’offrir la Palestine et al-Qods à qui que ce soit. La Palestine est de la propriété de toutes les générations arabes et musulmanes.

La responsabilité de restituer les lieux usurpés relève des Palestiniens en premier lieu, mais aussi de chaque musulman qui craint Dieu et sait qu’il va rendre compte le Jour du Jugement dernier. Nous allons être interrogés sur notre action en face de ce projet d’occupation.

La résistance est le seul moyen pour restituer les droits et les terres volées. Les négociations ne mènent qu’à l’impasse.

Tout au long de l’Histoire, les batailles de libération nécessitent beaucoup de temps. Certains pays restent occupés pendant cent ans. Donc, la longue durée ne doit pas constituer un facteur de dépression pour les jeunes générations. Si celle-ci se sent incapable de lutter contre l’ennemi, au moins elle ne doit pas reconnaitre l’existence et ne doit point légitimer l’occupation, et doit reléguer cette responsabilité à la génération suivante.

Notre faiblesse, la complicité avec l’ennemi, la force de l’ennemi, et l’assujettissement, ne doivent jamais devenir un facteur de capitulation. La nation n’a pas le droit de reconnaitre l’ennemi.

Même si le cout de la résistance est cher, la guerre d’usure a poussé l’ennemi à se retirer des terres occupées, comme c’était le cas au Liban. L’ennemi a vu que sa présence au Liban lui coute cher, il s’est donc retiré en 2000.

Par ailleurs, l’affaiblissement du centre de l’Etat occupant peut devenir un facteur en notre faveur. Nous observons les grands conflits religieux, raciaux, et politiques qui déchirent la société ennemie. On peut alors s’attendre au bouleversement interne de cette Entité. C’est une leçon de l’Histoire. C’est une question de temps pour assister à la désintégration de l’ennemi.

Quand nous avons lutté contre l’entité sioniste au Liban, nous avons combattu en réalité les USA. «Israël» est une partie, une ligne de front dans la bataille avec les administrations US successives.

Celui qui n’accepte pas cette réalité doit revoir ses positions et relire la situation autrement. Qui soutient «Israël» et lui achemine des aides financières, logistiques, militaires et autres ? Les fonds immenses sont fournis à «Israël», sans oublier les manœuvres militaires conjointes.

Les USA ne toléraient même pas la condamnation des massacres israéliens au Conseil de sécurité, comme le massacre de Qana. Les USA posent des conditions sur les nouveaux dirigeants arabes de prendre des mesures pour défendre et protéger «Israël».

Les USA mènent des guerres dans le monde pour protéger «Israël», surtout dans notre région. L’administration US est prête à tout faire pour garder la domination israélienne, surtout après la montée en force des mouvements de la résistance.

Je dis ceci pour diriger la boussole. Cette bataille est dure et durable. Les mouvements de résistance doivent avoir la fierté de combattre et de réaliser des exploits face à la grande puissance mondiale.

Le véritable projet israélo-US est devenu clair : il ne s’agit plus de penser à la solution à deux Etats, mais au contrôle israélien de tous les territoires palestiniens. On tolèrera aux Palestiniens un régime autonome limité sur un territoire minime de la Palestine.

Je passe au deuxième volet de mon discours : le conflit israélo-palestinien ne constitue pas un souci pour certains dirigeants arabes, alors que d’autres pays se sont placés dans la position de prêter main forte à l’ennemi : ils servent donc les intérêts d’«Israël» comme l’arrestation des ressortissants Palestiniens, les sanctions contre toute organisation en faveur de la cause palestinienne, la normalisation publique avec l’ennemi et autres.

De l’autre côté, il existe des pays arabes qui sont en faveur de la résistance comme l’Iran, la Syrie, l’Irak, le Yémen, le Liban… tel est l’axe de la résistance qui combat l’axe de l’ennemi, formé de l’Entité sioniste, des USA et de leurs alliés.

Les Israéliens et les USA ont échoué en plusieurs points dans leurs projets, grâce à la ténacité de la résistance.

Pour l’axe de l’ennemi, l’Iran constitue le point central de la force de la résistance, et pour cela il est tout le temps dans la ligne de mire des USA. Les Américains misaient depuis des années à bouleverser le régime en Iran. Trump pensait que le retrait de l’accord nucléaire et les sanctions allaient inciter le peuple iranien contre la direction. Les dirigeants américains s’attendaient à un changement majeur de la situation en Iran. Ce qui n’a pas eu lieu.

Toutes les estimations israéliennes sont unanimes à parler d’un grand échec de leur direction sur ce point. Ce résultat n’a pas pu été réalisé sans les grands sacrifices iraniens.

De plus, les Israéliens poussaient vers une guerre US contre l’Iran dans le but de détruire le pays et le paralyser pendant cent ans, et ceci pourra alors stopper le soutien iranien à la Palestine.

Ce calcul israélien s’est avéré futile, parce qu’après les bombardements iraniens de la base US d’ain el-Assad, Trump a observé le mutisme absolu et n’a pas réagi. Les USA ne peuvent pas mener la guerre contre l’Iran en raison de la ténacité de ce pays. Ils ont misé sur les frappes terroristes, là encore elles ont été vaines.

L’ennemi a misé sur les résultats catastrophiques du coronavirus, mais l’OMS se félicite de la puissance iranienne dans la lutte contre le coronavirus.

Reste la menace des sanctions économiques contre l’Iran et les mouvements de résistance. A ce jour, l’Iran demeure fort, tenace et résiste bien aux sanctions et parviendra inchallah  à surmonter les sanctions.

Je passe à l’Irak : sans aucun doute, les derniers développements ont été en faveur des mouvements de la résistance.  La protection de l’Irak grâce à l’action du Hached Chaabi a empêché Israël de réaliser des gains dans ce pays et de faire de ce pays un allié dans l’avenir.

Les USA et «Israël» ont soutenu «Daech» en Irak et ont incité à la guerre fratricide interne, mais l’unité du peuple irakien a avorté ce projet.

La responsabilité des dirigeants Irakiens est de placer leur pays dans la position  centrale au cœur de l’axe de la résistance contre l’ennemi.

En Syrie, la direction est restée tenace face à la guerre universelle contre elle. Les ennemis ont échoué de bouleverser et de changer cette direction. Aujourd’hui, «Israël» exploite et guette toute opportunité pour empêcher l’armée syrienne d’acquérir les armes non conventionnelles qu’elles possédaient. L’ennemi mise à expulser l’Iran et le Hezbollah de ce pays pour s’accaparer de lui, et rêve d’instaurer une direction politique en sa faveur. Là aussi, toute cette politique a échoué.

Les USA procèdent encore à imposer des sanctions économiques dures pour affaiblir le pays.

Au Yémen, l’un des objectifs clés de la guerre est d’entraver la montée en force du mouvement hostile au projet US comme le mouvement houthi. Nous savons bien la place stratégique de ce pays. Contrairement aux aspirations des ennemis, les houthis sont devenus plus forts, ils possèdent aujourd’hui des missiles et des armes stratégiques capables de changer la conjoncture politique de la région.

La défaite du roi saoudien au Yémen est une grande frappe à ce pilier essentiel du «deal du siècle».

Au Liban, la situation sur les deux côtés de la frontière est comme telle : «Israël» craint toute réaction du Hezbollah à une agression nouvelle. «Israël» est cette fois dissuadé, ce qui est bien. L’ennemi cherchait par tous les moyens à freiner la puissance de la résistance, mais cet objectif a échoué. Les «Israéliens» misaient sur des changements politiques majeurs au Liban, et misent sur la crise et les sanctions US économiques pour soulever le peuple libanais et les partisans du Hezbollah contre la résistance. Donc, là aussi, c’est la guerre des sanctions contre le Liban pour sommer le Hezbollah à livrer ses armes, à tracer les frontières et à accepter les conditions US pour recevoir ensuite les aides nécessaires.

Je parlerai en détails de ce sujet. Je vous le dis clairement : les pays qui ont capitulé sont toujours pauvres et souffrent de la faim. De plus, grâce à notre unité, nous pouvons profiter de nos ressources pétrolières, améliorer la situation de notre pays et protéger le peuple de la faim. 

Je termine par la Palestine : après les défaites et l’échec des calculs de l’ennemi, «Israël» a cherché à provoquer la population de Gaza contre la résistance. Mais Gaza a tenu bon face à ces pressions, et aujourd’hui l’ennemi admet avoir échoué dans ses tentatives de freiner la puissance des mouvements de la résistance palestinienne.

Nous venons d’écouter un dirigeant de la résistance qui annonce la capacité de la résistance à frapper tout endroit des territoires occupés.

Les USA ont de plus été choqués de ne pas avoir trouvé un Palestinien qui accepte de signer l’accord du siècle. Tout ceci relève du courage et de la ténacité du peuple palestinien.

Pour toutes ces raisons, les mesures sionistes d’annexer les territoires occupés dans le Jourdain et en Cisjordanie s’accélèrent, avant le départ de Trump à la fin de son mandat prochainement. Les Israéliens tentent de profiter de l’occasion à travers le soutien US absolu. Malgré toutes ces mesures, les Palestiniens tiennent bon et s’attachent de plus en plus à leurs droits.

Finalement, le fait de voir certains pays arabes qui normalisent avec l’ennemi est un signe de faiblesse de ces pays et de soumission aux USA. Nous condamnons cette politique et appelons les oulémas de la nation à le rejeter clairement.

Il faut savoir que ce choix politique est futile. La normalisation ne mènera nulle part. ce n’est pas la volonté de la nation et des peuples arabes comme le prétendent certains journalistes sur les médias sociaux.

Parmi les changements majeurs cette année, le martyre de la brigade d’al-Qods haj Qassem Souleimani et le leader irakien Abou Mahdi al-Mouhandes. Leur martyre est une grande perte pour nous, mais Dieu va nous récompenser cette perte à travers sa famille, ses amis et ses partisans. Certes, grâce au sang de ces martyrs nous devenons plus forts et plus attachés à persévérer sur la voie de la résistance.

En somme, les Israéliens et les USA ont pu réaliser certains exploits mais grâce aux sacrifices et aux efforts de l’axe de la résistance, nous avons infligé de lourdes pertes aux ennemis.

Nous devons rester optimistes, forts, tenaces… les guerres militaires seront tranchées en fin de compte. J’écarte toute possibilité de guerre israélienne, mais la politique adoptée par l’ennemi est d’affamer nos peuples. L’ennemi n’arrivera pas à freiner la montée de la puissance des mouvements de résistance. Les règles d’engagement sont toujours sur place depuis la guerre 2006, et l’ennemi doit bien faire ses calculs.

Nous serons face à un monde nouveau : des grandes élites dans le monde avancent que les USA ont perdu leur posture de la première puissance mondiale.  Pas de direction mondiale aujourd’hui. Les USA sont occupés du coronavirus, de la récession économique et des millions de chômeurs. Nous sommes devant une nouvelle conjoncture mondiale : nous sommes face à un nouveau pays US, à une nouvelle Chine, à une nouvelle Russie, à un nouvel Iran….

Où sont les trois piliers du deal du siècle ? ils vivent de grandes crises et sont occupés par leurs problèmes internes. Nous avons l’espoir de triompher grâce à notre unité et à notre patience.

Nous avons confiance que la nation arabe et islamique est capable de soutenir et de libérer la Palestine.

Dernier appel aux Libanais : vous devez faire preuve de respect des mesures face à la hausse du nombre de personnes atteintes du coronavirus, sinon, l’effondrement du secteur sanitaire provoquera l’expansion à une grande échelle de la pandémie.

Enfin, nous sommes sur le point de fêter la fête d’al-Fitr. Il n’y a rien qui nous rend heureux dans notre région malheureusement, à part les exploits et les victoires que nous réalisons sur le terrain. Le véritable bonheur est de pouvoir libérer la ville sainte d’al-Qods et de restituer les terres occupées.

 

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