noscript

Please Wait...

Qana 1996, un massacre israélien portant les empreintes des Arabes et de l’occident

Qana 1996, un massacre israélien portant les empreintes des Arabes et de l’occident
folder_openRapports access_time depuis 4 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par Hamza AlAmine

Avril 1996…24 ans sont passés depuis l'offensive sioniste contre le Liban, «Raisins de la colère». Cette période n'a pas encore effacé les images des massacres commis par l'ennemi de la mémoire des Libanais, notamment des citoyens du Liban sud. Des images de corps meurtris à Nabatiyeh Fawka, à Qana, Mansouri, Sohmor et Jemeijmeh, en un panorama atroce de crime hideux sur la terre du Liban sud et de la Bekaa, portant également les empreintes des Arabes et de l'occident, après avoir signé le document de la soumission à Sharm el-Cheikh, juste un mois avant l'offensive, donnant le feu vert à l'ennemi sioniste pour «innover» dans la brutalité et la criminalité, sous prétexte de lutter contre le terrorisme!

Lorsqu'un certain nombre de citoyens libanais ont accouru au poste de commandement du contingent fidjien dans le village de Qana, fuyant l'offensive, les soldats onusiens ont tenté de leur interdire l'entrée. Mais la hausse du nombre a contraint le commandement de la force onusienne et à leur permettre d'entrer. «N'est-ce pas un centre relevant des Nations unies? Y-a-t-il un lieu plus sur?, s'est interrogé Yassine Mahmoud Khalil du village de Jbeil Al-Botom, qui a demandé refuge dans le lieu en compagnie de 36 personnes de ses proches. Sept parmi eux sont tombés en martyre, les autres ont été blessés.

Il a ajouté que les soldats fidjiens les ont  bien traités, leur fournissant la nourriture, les vêtements, le lait pour les enfants, à l'exception de la sécurité. Cette seule chose à laquelle on aspirait en ce moment, a-t-il affirmé.

Survivants…mais!

Hamida Charif Dib du village de Rechknanay, n'a jamais pensé que la haine des obus sionistes la traquera, ainsi que ses proches, dans le siège du contingent fidjien du village de Qana. Ce lieu où elle s'est réfugiée avec sa sœur et 1000 autres citoyens des villages de l'entourage, estimant que les drapeaux de l'ONU les protègeront de la haine des sionistes.

C'est avec une grande amertume que cette femme évoque ce jour printanier teinté de sang, où les restes des enfants étaient éparpillés partout. «Je ne sais d'où est venu le pilonnage», a-t-elle dit. «Ils ont dit que les hélicoptères Apachi qui survolaient le lieu ont mené un raid sur le poste. D'autres ont affirmé que ce sont les navires militaires en face de Tyr qui ont pilonné le lieu. Peu importe. Je suis cependant certaine que c'est l'ennemi israélien qui a commis ce massacre».

Hamida qui a perdu son pied et sa main dans le massacre et dont la sœur a été tuée avec plusieurs autres de ses proches, a affirmé que chaque année, elle commémore le massacre comme si c'était pour la première fois, en dépit des longues années passées. Elle a ajouté que le spectacle des corps brulés et disloqués des enfants et des femmes demeure toujours vif dans sa mémoire.

Seddikine, la tragédie

Les habitants du village de Seddikine ont été parmi les citoyens qui ont demandé le refuge dans le poste de la Finul à Qana. Ces villageois ont perdu plus de 50 martyrs lors du massacre, dont les victimes ont dépassé le cent, en plus de centaines de blessés.

Ali Rahmatallah Balhas, originaire de ce village, a perdu ses parentes, son épouse, son fils de huit mois, ses deux sœurs et ses trois frères, en plus d'un certain nombre de ses proches.

«En un seul instant, les hangars se sont transformés en une boule de feu. Je ne sus où me diriger, puisque mes enfants, mes parents et mes proches étaient dans plusieurs hangars. Ce fut la première fois de ma vie que je me sens dans l'incapacité d'agir, même de bouger de ma place», a-t-il dit.

Et de poursuivre: «Au début, avant de voir mes enfants et mes parents, j'ai remarqué plusieurs corps brulés de soldats fidjiens. Plus de 20 corps brulés, sachant que le commandement de la Finul avait annoncé un nombre réduit de morts parmi ses rangs, ce qui renforce l'hypothèse selon laquelle le vrai nombre de morts fidjiens a été dissimulé. De surcroit, le mémorial bâti par le commandement du contingent fidjien en face du poste, portant les noms de trente soldats morts de la force onusienne avec les dates, ne comprend point la date de 1996», s'est-il exclamé.

Seule la Résistance nous protège

«En dépit de tout le sang versé, nous avons remporté la victoire grâce à la résistance. Malgré la douleur que je ressens, ça ne vaut rien devant les sacrifices consentis par cette résistance», a affirmé Sonia Mohammd Faraj, du village de Qana. Cette femme blessée lors du bombardement et souffrant d'un handicap permanent.

«Seule la résistance nous protège. Le massacre commis dans un poste relevant des Nations unies n'est qu'une preuve irréfutable, selon laquelle seule la résistance peut contrer et dissuader l'ennemi sioniste, alors que le monde entier a échoué à nous protéger», a-t-elle expliqué.

Les rescapés n'oublient jamais ce massacre, incrusté dans leur mémoire et dans les souffrances des blessés et des handicapés à vie. Cependant, ces victimes affirment que leurs blessures ont produit la victoire, alors que le sang des martyrs a rejoint celui de la résistance, pour vaincre l'occupant sioniste et mener la patrie à la rive de la victoire et de la dignité.

Comments

//