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Sayed Nasrallah: ’Il n’y a pas eu de transaction dans l’affaire de Fakhoury, et le Hezbollah ne peut négocier la libération d’un traitre’

Sayed Nasrallah: ’Il n’y a pas eu de transaction dans l’affaire de Fakhoury, et le Hezbollah ne peut négocier la libération d’un traitre’
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Par AlAhed

Commentant les derniers développements sur la scène libanaise et la crise du coronavirus, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé une allocution télévisée. Voici les idées principales de son discours:

"Je voudrais évoquer l'affaire de l'agent sioniste Amer Fakhoury, et les derniers développements liés au coronavirus.

Concernant le premier sujet, beaucoup de mensonges, de fausses informations, de rumeurs ont circulé dans le but de déformer la réalité, et une campagne de diffamation a été lancée contre les partisans de la résistance, pour porter un coup à la relation entre ces derniers et la résistance. Je m'exprime ce soir pour clarifier les choses à l'opinion publique et je vous parle à la base des liens de confiance qui lie la résistance à son peuple. Nous tenons aux sentiments de notre peuple et c'est pour cette raison que je m'adresse à vous.

Dès l'abandon de ce traitre criminel, une campagne a été menée contre le duo Amal-Hezbollah, tout en pointant du doigt le Hezbollah. Je voudrais m'attarder sur cette question.

J'évoquerai certains faits avant de commenter:

On a parlé d'une certaine transaction derrière la mise en liberté de l'agent que nous ignorons. Pourtant ce que nous connaissons, c'est qu'aucune transaction n'existe. Donc, le Hezbollah n'est pas au courant d'un accord discret, qui n'existe pas d'ailleurs. Depuis six mois, date de l'emprisonnement de Fakhoury, l'administration US a entamé une série de pressions contre l'Etat libanais, des responsables et de hauts dirigeants décideurs dans le pays: les juges, les institutions sécuritaires et militaires. Ils ont subi des pressions pour libérer cet agent sans aucune condition. Parmi ces pressions, les parties concernées ont été menacées d'être inscrites sur la liste du terrorisme, ils ont menacé de suspendre les aides à l'armée libanaise, et d'empêcher les pays du monde de fournir des aides au Liban dans sa crise économique.

Je suis au courant des menaces US continues contre les responsables libanais. Pour les USA, cet agent n'a commis aucun crime. Ils négligent les plaintes déposées par les familles des victimes, et ils s'intéressent au juste fait que Fakhoury est un citoyen US.

Certains juges ont rejeté ces pressions et ont campé sur leurs positions. Et nous devons les apprécier. Toutefois, d'autres juges ont fléchi devant les pressions et ont accepté de le libérer. Une lueur de lumière à signaler: c'est que le Liban a résisté les pressions US pendant six mois.

Des discussions et des débats multiples ont eu lieu au niveau des forces politiques. Nous étions concernés par ces réunions en tant que mouvement de résistance. Nous avons dit à chaque fois qu'il est très dangereux de le libérer. D'ailleurs, c'est une question de conscience et nous sommes la partie plaignante. Comment allons-nous accepter une telle demande? Pis encore, nous avons estimé que ceci ouvrira la voie à d'autres menaces US dans l'avenir.

Ceci est dangereux. Si demain les USA viennent nous menacer de sanctions au cas où nous n'acceptons pas la délimitation des frontières, qu'allons-nous faire? Cette mesure permettra donc aux USA de recourir à cette politique pour faire passer leurs projets. Donc, sachez que nous n'avons point changé notre position.

On m'a fait part de grandes pressions pour obtenir la libération de Fakhoury. Nous avons été clairs: c'est une question humaine, d'indépendance et d'intérêt national et personnel, et donc, pas question de fléchir devant ces pressions.

Tout au long du parcours juridique, nous savions que la question ne sera pas tranchée en raison du coronavirus. Mais j'ai été surpris de voir comme vous dans les journaux télévisés que les charges pesant contre lui ont été retirées, et Fakhoury a été évacué à bord d'un avion à l'ambassade US à Awkar.

Dès la diffusion de la nouvelle, une large campagne a été lancée tous azimut, surtout contre nous. Même certains amis ont fait partie dans cette campagne d'accusation et de diffamation.

Dès le premier jour, nous insistions sur un procès juste contre Fakhoury et notre position était inchangée. Nous n'avons pas fléchi et rejeté toutes les pressions. Nous avons le courage d'assumer les responsabilités et de dire toute la vérité. Nous ne sommes pas infaillibles mais tout ce qui a été dit était basé sur des suspicions, comme quoi, comment le tribunal militaire pouvait prendre une décision sans mettre Amal et Hezbollah au courant. Je vous le confirme: Ni nous ni Amal ne sommes au courant de la libération. Nous savions qu'une séance a été fixée pour interroger et juger Fakhoury.

Donc, il est possible que le tribunal militaire statue une affaire sans notre connaissance. Certains pensent que le Hezbollah détient toutes les rênes du pouvoir. Ils savent qu'ils sont des menteurs et que nous sommes victimes de leurs mensonges. Mais ils cherchent toujours à attaquer. Ils sont nos adversaires.

Malheureusement, certains amis croient à ces mensonges. Jamais le Hezbollah ne détenait le Liban, ni la prise de décision relevait de lui. Aucune institution n'est aux mains du Hezbollah. Oui nous représentons une force majeure au Liban, mais certaines forces politiques libanaises sont plus influentes que nous sur la scène interne.

C'est une insulte et une atteinte pour nous. L'ennemi véhicule ces mensonges pour déformer l'image de la résistance et nous faire perdre la marge de manœuvre.

Celui qui ne va pas me croire et qui va camper sur sa position se tient dans les rangs de l'ennemi.

Bon. On nous dit dans la presse, même si nous n'étions pas au courant, au moins nous aurions la capacité d'annuler ladite décision en faisant un nouveau 7 mai.

Malheureusement, on diffuse des informations incrédules comme quoi le HEbollah a déclenché des affrontements dans le pays pour désigner un dirigeant sécuritaire à l'aéroport. Est-ce l'intérêt du pays de procéder à une telle mesure? C'est à vous de statuer.

Est-ce bon d'entrer dans des accrochages avec les forces de sécurité pour Amer Fakhoury? On nous a dit qu'il fallait abattre l'avion qui a transporté Fakhoury, ou de tendre une embuscade   pour les forces de sécurité qui l'ont transporté vers l'ambassade… beaucoup de gens ont théorisé mais toutes leurs idées ne servent pas l'intérêt du pays.

Nous n'agissons pas par émotion et réaction. Notre parti est une véritable institution où on discute et on étudie calmement nos décisions. Celui qui misait sur une réaction émotionnelle de notre part a tort. Vous n'allez pas pouvoir nous conduire vers un comportement aventurier.

Vous devez vous attaquer à la direction US. Les amis des USA au Liban qui se sont tus sur le passage illégal par lequel a été transporté Fakhoury doivent avoir honte. Ils n'ont pas le droit de parler dorénavant des passages illégaux. Vous devez vous emporter contre la direction US qui a fait fi des lois libanaises et qui a libéré un traitre criminel.

Dorénavant, vous devez dénoncer les pressions et les ingérences US au Liban. Il n'est pas vrai que le Liban est soumis à la domination US. Oui, les USA ont exercé des pressions et certains ont fléchi. Oui. Ils ont une certaine autorité au Liban. Des forces politiques travaillent au service des Américains dans le pays. Il faut faire attention aux ingérences US dans le pays dans la prochaine étape. Ceci place le pays dans le cercle de la domination US.

Fakhoury est un fugitif et il est requis par la justice. L'action de la justice libanaise n'est pas terminée.

Les juges auraient mieux démissionné que de prendre une décision pareille. Vous seriez devenus des héros aux yeux des Libanais. L'ennemi exploite un événement moindre pour nous attaquer. Mais on reproche à nos amis de s'être pris contre nous dans les médias. Il existe deux barrières à ne jamais franchir par les amis, surtout lorsqu'il s'agit de l'intérêt de la résistance:

1- il n'est pas permis de nous accuser et de nous mettre en cause.

2- Il n'est pas permis de nous insulter.

Je m'adresse au peuple de la résistance: celui qui nous attaque de la sorte, expulsez-le de notre cercle d'amitié. N'ayez plus confiance en lui. Vous êtes libres de nous critiquer et de nous conseiller.

Nous au Hezbollah n'accepterons plus qu'un ami sème le doute dans nos rangs ou nous insulte. Nous sommes fiers de nos amis et nous ne voulons perdre personne, mais la situation a changé, nous n'allons plus tolérer un tel comportement dorénavant. Cette résistance est la plus noble, la plus honorable et la plus pure résistance de l'époque contemporaine.

Le seul calcul qui nous importe est celui du Jugement dernier: Qu'allons-nous dire à Dieu quand Il nous interrogera. Nous ne craignons personne.

Regardez à quel point nous subissons de l'injustice: je m'adresse à vous après cette longue période de résistance pour défendre la position du Hezbollah face à un collaborateur sioniste qui a tué nos chers et nos jeunes, et pour dire au monde que nous ne sommes pas derrière cette libération.

Deux mots sur le coronavirus: Vous devez respecter à la lettre les mesures de précautions pour sauver vos vies et la vie des autres. C'est un devoir religieux à ne pas transgresser. Je laisse au gouvernement le soin de décider de placer à la quarantaine n'importe quel village chiite. C'est honteux de réfléchir de la sorte, mais certains libanais sèment la haine confessionnelle en pleine crise sanitaire. C'est inhumain de réfléchir pareillement. Nous sommes avec l'action du gouvernement quelle qu'elle soit.

Au sujet des prisonniers, des pays ont pris des mesures pour limiter les possibilités de transmission du virus. Au Liban, il faut catégoriser les prisonniers et trouver des solutions à la densité en prisons.

Et dans la lutte contre le virus, nous sommes prêts à aider tout le peuple dans toutes les régions. Nous faisons partie de cette bataille. Tous les pèlerins, étudiants et combattants libanais qui sont revenus de l'Iran ont tous subi les tests du coronavirus et nous assumons notre responsabilité religieuse en ce sens.

Dans le contexte de cette guerre, certaines parties agissent avec racisme et certains endroits sont toujours victimes de l'injustice: La Bande de Gaza et les prisonniers palestiniens dans les territoires occupés, le Yémen, et l'Iran, où plus de 80 millions font face à cette guerre alors que le siège demeure imposé sur les produits et appareils sanitaires pour les aider à surmonter cette crise. Vraiment, je suis de plus en plus convaincu que ce Trump est un extraterrestre qui n'a rien à voir avec la race humaine.

 

  

 

 

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