Un chef de la résistance raconte son parcours du jihad aux côtés de Hajj Qassem
Par Fatima Deeb Hamzeh
«Hajj Qassem Soleimani, cet homme était un modèle pour le leadership dans l’Islam», raconte à AlAhed Hajj Sadek, un chef militaire de la résistance islamique, ayant accompagné le martyr dans ses déplacements du jihad.
Vingt ans et plus de travail en faveur de la Palestine. Il maitrisait sa mission et connaissait bien son objectif.
Il fut nommé comme chef de la force Al-Qods, dans les Gardiens de la révolution iranienne en 1998. Cet homme et selon ses connaisseurs, n’est jamais fatigué. Son action est permanente, étayée par ses convictions et sa confiance dans la réalisation des objectifs, une confiance qui découle de la promesse divine.
Il renferme en lui la force et l'élan de plusieurs personnes réunies. Ceux qui le connaissent s'inclinent devant ses qualités distinguées et simples à la fois. D’ailleurs, les événements dans la région constituaient le pont de passage vers une vie du jihad, devenu inhérent à sa personnalité.
De la Palestine, au Liban, puis en Syrie et en Irak, le grand martyr a soutenu les opprimés contre l’injustice, et contre les arrogants.
Mais comment menait-il ses préparatifs, ses combats et batailles, ou comment il négociait, relevait le moral de son entourage et consolidait les alliances au sein de l’axe? Comment est-il tombé en martyre et quelles en seront les conséquences?
«Sur le plan pratique, il était un modèle net qui traduisait le concept du leadership dans l’Islam. Selon mon expérience auprès de lui, tout ce qu’on évoque sur les théories du commandement, de la gestion militaire sur le terrain, doit être révisé, en raison du rôle et des effets de cette personne», a expliqué Hajj Sadek dans son interview avec AlAhed.
Et d’ajouter, les positions et discours de Hajj Qassem, illustrent parfaitement le concept du leadership dans l’Islam, sans qu’il ne fasse de grands efforts.
En réponse à une question sur les traces jihadistes de ce grand chef, Hajj Sadek répond que le martyr Soleimani a été derrière la création de l’axe de la résistance, après avoir été une simple idée dans les coulisses.
Selon Hajj Sadek, le martyr Soleimani a réussi à traduire cette idée avec une grande précision et professionnalisme.
Selon ses dires, les discours de ceux qui connaissent Hajj Qassem de près ne visent pas à rendre sa personnalité légendaire après son martyre, mais plutôt à divulguer des traits de sa personnalité, dans la mesure où son action n’était pas limitée à un moment ou à un endroit, en faveur des causes islamiques.
«Ses mouvements, activités et sa vision militaire, administrative et diplomatique ont tissé un lien solide entre les organisations et pays de l’axe de la résistance», a-t-il précisé
Hajj Sadek insiste sur le rôle décisif du grand martyr dans la confrontation des projets sionistes et américains dans la région.
Il a expliqué que Soleimani a soutenu de près la résistance islamique durant la guerre de juillet 2006, en plus de sa présence éminente en Irak, depuis l’offensive de «Deach» arrivant à son éradication et à la fin de cette menace contre l’Etat et le peuple. A cela s'ajoute son action sur la scène syrienne, avec toutes ses complications. Une présence qui fut concluante pour la situation dans ce pays.
Il a expliqué que Hajj Qassem n’était pas uniquement un chef militaire, mais aussi un diplomate et homme administratif par excellence.
Il a rappelé que Hajj Qassem tenait à mener des concertations. Il était toujours sur le front et participait avec les chefs militaires dans la prise des décisions. Il affirmait toujours que l’arme la plus efficace face à l’ennemi réside dans le moral.
Il a estimé que la présence de Hajj Qassem ne peut être compensée, en termes de qualités et de l'éthique du commandement marqué par les éthiques. Un fait qui sera notamment traduit dans le prix que payera le meurtrier, qui sera expulsé de la totalité de la région.
Il a raconté que Hajj Qassem tenait à tisser des relations étroites avec les moudjahidines, portant un grand intérêt aux détails quotidiens et aux combats. Il s’intéressait à l'endroit où les moudjahidines dormaient, à leurs repas et à leurs conditions psychologiques et spirituelles. Il tenait à leur assurer la communication avec leurs proches.
Hajj Sadek a enfin affirmé que le meurtre de Hajj Qassem a été un tournant dans le conflit avec l’ennemi, rappelant que le grand martyr a brisé le prestige du géant américain, pavant la voie au salut de la région.
«Je l’envie pour ce glorieux martyre. Nous poursuivrons sa voie pour réaliser tous ses objectifs sur toutes les scènes. La punition juste des meurtriers relève de la responsabilité de tous les combattants», a-t-il enfin constaté.