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Nul ne peut vaincre la terre de la résistance

Nul ne peut vaincre la terre de la résistance
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Par AlAhed

Le martyre de Hussein Chalhoub et de Sanaa Al-Jundi [tués dans un accident qui a eu lieu lundi 25 novembre à Jiyyeh au sud de Beyrouth après que leur voiture eut percuté un barrage mis en place par les fauteurs des troubles] pourrait être une étape du projet visant à assujettir toute une communauté, ou le «coup de grâce» contre le projet de la discorde, visant à détruire le Liban, sa diversité et sa paix civile.

Entre l'idiotie du chaos et l'action arbitraire des voyous, la société de la résistance semble avoir tiré les leçons, après la lecture et l'observation silencieuse durant des semaines de ce qui se déroule au Liban et dans la région. Des évènements qui ne peuvent être dissociés de ceux en cours dans les rues de la capitale et des régions libanaises, notamment sur les lignes de démarcation installées par les fauteurs des troubles lors des blocages des routes. Des évènements qui ont rappelé la période de l'occupation israélienne et de ses passages entre les régions libérées et les régions occupées comme les passages de Beit Yahoun et d'Al-Hamra.

Nul ne peut vaincre la terre de la résistance

«Le complot américain est désormais divulgué», affirme l'activiste social Hussein Abbas à AlAhed. «Ils veulent frapper le milieu de la résistance au Liban, comptant sur les politiques visant à l'assujettir et à l'appauvrir, après leur échec dans les guerres, les opérations sécuritaires et militaires tout au long de décennies. Ils s'empressent à l'heure actuelle d'imposer un blocus économique pour nous appauvrir, oubliant que nous sommes les partisans de l’imam Hussein qui est tombé en martyre, tout en souffrant de faim et de soif, mais refusant de se rendre, alors que cet imam vit toujours dans notre mémoire.

Je suis résistant, je suis agriculteur

Hussein, interviewé par notre site, a lancé en coopération avec un groupe de jeunes une initiative à Tyr, sous le thème «je suis résistant, je suis agriculteur», pour exhorter les gens à semer leur terre, qu'ils avaient abandonnée en raison des politiques économiques adoptées au Liban depuis les années 90.

La campagne comprend des conférences de sensibilisation pour former les citoyens sur les bonnes méthodes de l'agriculture, les types des plantations desquelles ils peuvent profiter dans cette conjoncture.

L'activiste a précisé que la commission qui dirige la campagne a produit plusieurs brochures de sensibilisation sur les types des cultures d'hiver et la nature des terrains agricoles adéquats à chaque type dans la région.

Au moment où la campagne appelle les gens à semer les légumes consommées quotidiennement, Abbas place les potentialités de la campagne à la disposition de ceux qui veulent préparer leurs terrains à la semence, leur donnant les conseils et les directives.

Dans le même contexte, d'autres campagnes ont été lancées par les municipalités de la région frontalière du Liban sud. Des routes ont été construites vers les champs et terrains agricoles, notamment dans le village d'Aynata, dans le Casa de Bent Jbeil. Le siège de la municipalité s'est transformé en une cellule d'opérations pour plusieurs agriculteurs et experts d'agriculture, qui se préparent à une bataille de longue durée et à toute forme de blocus.

«Notre terre résiste», est un projet qui a été adopté par la municipalité de Aynata et la société locale, pour semer les terrains qui étaient sous l'occupation de l'ennemi israélien, et qui sont toujours sous une occupation voilée, illustrée par les mines et les bombes à fragmentation ou par la négligence.

Le président de la municipalité de Aynata, Riad Fadlallah, a expliqué à AlAhed que l'initiative est lancée dans un contexte de pressions économiques, qui suscitent les craintes des habitants d'une pénurie de produits essentiels. Un fait qui a poussé les responsables locaux à chercher d'autres sources pour assurer les denrées alimentaires et soutenir les habitants de la région.

Il a ajouté que les habitants ont proposé de semer les céréales, notamment le blé, comme source de farine. Plus tard, le conseil municipal s'est réuni pour adopter l'idée, sans aucune prise en compte des bénéfices financiers. Le conseil a lancé un appel aux habitants voulant offrir gratuitement leurs terres au projet, comme prêt. Nombreux sont qui ont répondu à l'appel, ce qui a été un motif pour poursuivre les étapes du projet, dont la classification des terrains, en attendant la pluie pour la semence.

«Nous voulons lutter contre la désertification, la cherté de vie et la possibilité de la pénurie en céréales», annonce Fadlallah. Il a ajouté que «le risque sera transformé en opportunité, avec l'aide des habitants, notant que ceux qui ont consenti de se sacrifier pour la patrie, ne renonceront point à offrir leurs terrains pour de tels projets».

Le ministère de l'Agriculture parraine le projet

Ainsi, Aynata a été au cœur de l'intérêt du ministère de l'Agriculture.

Le directeur du département de l'agriculture à Nabatiyeh, Hussein Al-Sakka, a estimé que l'expérience d'Aynata est pionnière, rappelant que dans le passé les gens se nourrissaient de leurs produits agricoles et du ceux du bétail.

Al-Sakka appelle les habitants des zones rurales à revenir à leur terre et à l'exploiter pour assurer la sécurité alimentaire, notant que le ministère soutient cette expérience et tous les agriculteurs au Liban, grâce à plusieurs projets financés par des donateurs ou des projets dirigés par les municipalités.

La démarche entreprise par le village de Aynata a eu des échos dans le voisinage, dans la mesure où plusieurs autres villages ont suivi cet exemple. Des villages qui savent comment lutter lors des conditions difficiles pour les vaincre, comme l'union des municipalités de Jabal Amel qui distribuent les plantes gratuitement aux habitants et agriculteurs dans le cadre des agricultures estivales, comme le thym, les plantes aromatiques, les projets des poules pondeuses et des abeilles, la culture des figues et des cactus  d’olives, de tabac et d’autres de ses différentes villes et villages. Actuellement l'union des municipalités de Jabal Amel porte un grand intérêt à la semence du blé, comme a expliqué le chef de l'union, Ali Taher Yassine.

Yassine a annoncé que le bureau d'agriculture de l'union élabore une étude détaillée sur le lancement de la semence des céréales et du blé, en coopération avec le ministère de l'Agriculture, notant que ce projet a une grande faisabilité économique et contribuera à la hausse de la production.

Yassine a souligné que l'Union et ses municipalités avaient pu augmenter de plus de 40% la proportion de la production locale de produits agricoles et des industries manufacturières, ces dix dernières années. Son importance dépend non seulement de la fourniture de la nourriture et des besoins des consommateurs, mais également du maintien de la sécurité alimentaire, grâce au recours aux produits biologiques contrôlés et sans maladie.

Le responsable a annoncé la disposition de l'Union à assurer tous les besoins des projets, pour prouver au monde que le peuple qui a remporté la victoire par la résistance, prouvera sa capacité à assurer l'autosuffisance, avec un potentiel réduit.

Dans le même contexte, le centre des services agricoles du village d'Al-Tiri, relevant de l'union des municipalités de Bent-Jbeil, poursuit la distribution de graines de blé, réservées à la production de la farine, dans tous les villages. Ainsi, avec le début de l'été, ces municipalités seront productrices de farine en voie de l'autosuffisance, qui protège la communauté locale de la résistance du besoin, en riposte aux efforts des Etats-Unis et de leurs outils de priver ce milieu populaire, qui a fait la gloire du Liban par son sang versé, de son pain quotidien. Un milieu que nul ne peut vaincre.

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