Emeutes en Iran: les pays qui y sont intervenus n’auront pas la vie facile
Par AlAhed avec agences
L'Iran, en proie aux émeutes violentes qui ont eu lieu les 15 et 16 novembre dernier puis ont été maîtrisées au bout de 48 heures, a averti que les autres puissances régionales n'auraient pas la vie facile si elles contribuaient à créer des troubles dans le pays.
«Certains pays de la région devraient savoir qu’ils n’auront pas la vie facile dans la région si des indices prouvent qu’ils sont intervenus pour créer des troubles en Iran», a déclaré le 23 novembre le vice-président iranien, Eshaq Djahanguiri, cité par l’agence de presse Fars.
Cette vague d’émeutes qui avaient frappé 28 provinces iraniennes, et plus précisément celle de Kermanchah située dans l’ouest du pays, à la frontière avec l’Irak, suite à la hausse du prix de l’essence, avait été émaillé de violences inouïes de la part des émeutiers qui ont brûlé des stations d’essence et des biens publics.
«Toutes les forces des Gardiens de la révolution, Bassidj [la force paramilitaire iranienne, ndlr], le ministère du Renseignement, la police et l’armée ont pris une part active au contrôle de la situation», a déclaré Parviz Tavassolizadeh, chef du pouvoir judiciaire à Kermanchah.
Selon l’agence russe Sputnik, des responsables iraniens ont accusé des agents américains d’être parmi les manifestants armés.
Le Leader de la Révolution islamique, sayed Ali Khamenei, a déclaré, en commentant les troubles, que les manifestations étaient attisées par une influence étrangère.
Des manifestations hostiles à ces émeutes ont eu lieu dans plusieurs provinces iraniennes, dont celles de Kermanchah, de Mazandaran, de Bouchehr et à Téhéran.
Ce dimanche, une grande marche organisée dans la ville d’Ahwaz, située dans la province du khouzestan a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.
Décidé par les trois Pouvoirs (Exécutif, législatif et Judiciaire), le plan de la «Gestion de la consommation du carburant», est entré en vigueur depuis le vendredi 15 novembre. Il consiste à un rationnement du carburant et à une augmentation de 50% du prix de l'essence.
Ces mesures ont provoqué des manifestations de colère alors que les Iraniens sont confrontés à une situation économique difficile aggravée par le rétablissement de sanctions américaines l'an dernier, après la décision de Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l'accord international sur le programme nucléaire de la République islamique.