Rohani: L’ennemi a comploté contre la sécurité. Le peuple iranien sort victorieux
Par AlAhed avec agences
L'Iran sort «victorieux» et uni des émeutes des derniers jours comme en témoignent les images des rassemblements pro-pouvoir dans plusieurs villes du pays diffusées par les médias d'Etat, a déclaré mercredi le président iranien Hassan Rohani.
«Notre peuple est sorti victorieux à diverses reprises face au complot des ennemis, et cette fois encore, face à ces émeutes - qui étaient un complot de l'ennemi contre la sécurité [de la Nation], le peuple a été totalement victorieux», a déclaré M. Rohani en Conseil des ministres.
«Les anarchistes qui sont descendus dans les rues étaient peu nombreux», a ajouté M. Rohani selon une vidéo de son allocution diffusée sur des médias d'Etat.
«Ces anarchistes étaient organisés, armés», conformément à «un complot ourdi par les forces réactionnaires de la région, les sionistes et les Américains», a-t-il dit.
«Vous avez vu ces derniers jours d'immenses rassemblements [populaires] spontanés dans diverses villes, qui ont commencé à Zanjan [nord-est, lundi, NDLR], Tabriz [nord-est, mardi], Chahr-é Kord [centre, mardi] et [qui continuent] dans d'autres villes [...] de manière spontanée», a encore déclaré M. Rohani.
Ces manifestations «sont la meilleure preuve du pouvoir de la nation iranienne», a-t-il ajouté. «La nation iranienne montre au monde sa vigilance, sa conscience [d'elle-même], son unité et sa solidarité avec l'ensemble du système» politique de la République islamique.
Un plan de la «Gestion de la consommation du carburant», est entré en vigueur depuis le vendredi 15 novembre. Il consiste à un rationnement du carburant et à une augmentation de 50% du prix de l'essence. Les revenus de ce plan doivent bénéficier aux 60 millions d'Iraniens les moins favorisés (sur une population totale de 83 millions d'habitants).
La hausse du prix du carburant a provoqué des manifestations de colère alors que les Iraniens sont confrontés à une situation économique difficile aggravée par le rétablissement de sanctions américaines l'an dernier, après la décision de Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l'accord international sur le programme nucléaire de la République islamique.