L’arsenal balistique iranien, premier du Moyen-Orient, selon le Pentagone
Par AlAhed avec AFP
Malgré des décennies de sanctions internationales, l’Iran a réussi à développer des missiles de plus en plus précis et efficaces ces dernières années et son arsenal balistique est le plus important du Moyen-Orient, devant celui d’«Israël», selon le Pentagone.
«L’Iran dispose d’un vaste programme de développement de missiles, et la taille et la sophistication de son arsenal balistique continuent de progresser malgré des décennies d’efforts» des Occidentaux, indique l’agence de renseignement militaire du Pentagone, la Defense Intelligence Agency (DIA), dans un rapport intitulé «La puissance militaire de l’Iran», publié mardi le 19 novembre.
«En l’absence d’une armée de l’air moderne, l’Iran a fait des missiles balistiques une force de frappe d’une grande portée pour dissuader ses ennemis de l’attaquer», a précisé Christian Saunders, expert de l’Iran à la DIA, en présentant ce rapport à la presse.
Téhéran «a le plus grand nombre de missiles du Moyen-Orient avec un large éventail de missiles de très courte portée, de missiles de courte portée et de missiles de portée intermédiaire qui peuvent frapper des cibles dans l’ensemble de la région, jusqu’à 2.000 km de distance», a-t-il ajouté.
Au cours de la même présentation, un haut responsable du renseignement militaire a précisé sous le couvert de l’anonymat que cette comparaison incluait «Israël».
L’Iran a développé ces dernières années plus de quarante types de missiles dont les plus puissants, Ghadr F et Sejil 2, sont capables d’atteindre l’entité sioniste, ennemi juré de l’Iran, mais aussi toutes les bases américaines dans la région.
Les sanctions internationales qui frappent le pays ont pourtant affecté les capacités de la Défense iranienne, selon le rapport qui note qu’à 20,7 milliards de dollars, le budget de défense de l’Iran ne représente plus que 3,8% du PIB en 2019, contre 6,1% en 2018, lorsqu’il atteignait 27,3 milliards de dollars.
M. Saunders a mis en garde contre une levée de l’embargo sur les armes, prévue en octobre 2020 selon les termes de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement.
Une levée de cet embargo «donnerait à Téhéran une opportunité d’acheter des armements modernes qui sont hors de sa portée depuis des décennies», a-t-il indiqué.
De son côté, le haut responsable du renseignement a précisé que les Iraniens chercheraient vraisemblablement «à acquérir des avions de combat — leur force aérienne est ancienne — et aussi des chars de combat».
Selon lui, l’Iran s’adressera vraisemblablement à la Russie ou la Chine pour acheter des armements.