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Destitution: un témoin clé renforce l’accusation contre Trump lors d’une audition historique

Destitution: un témoin clé renforce l’accusation contre Trump lors d’une audition historique
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Par AlAhed avec AFP

Le Congrès américain a donné mercredi 13 novembre le coup d'envoi d'une série d'auditions publiques historiques destinées à nourrir l'enquête en vue de destituer Donald Trump, que les démocrates accusent d'abus de pouvoir.

Les démocrates souhaitent mener l'enquête en destitution contre Donald Trump sans «rancœur» ni «délai», a déclaré mercredi le parlementaire Adam Schiff en ouverture de cette phase publique et historique de la procédure.

Sous l’œil des caméras, la Chambre des représentants a donc entamé l'interrogatoire de William Taylor, ambassadeur américain par intérim à Kiev, et de George Kent, haut responsable du département d'Etat spécialiste de l'Ukraine.

Les deux diplomates ont déjà raconté à huis clos les efforts déployés par des proches du président républicain pour forcer l'Ukraine à enquêter sur Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates lors de la présidentielle de 2020.

Le président républicain «a-t-il invité l'Ukraine à s'ingérer dans nos élections» ? A-t-il commis un «abus de pouvoir»?, s'est interrogé l'élu de la Chambre des représentants qui supervise l'enquête. «L'affaire est aussi simple et terrible que cela», a-t-il ajouté.

Témoignage en direct

Durant son témoignage retransmis en direct sur les grandes chaînes d'information américaines, l'ambassadeur américain de facto en Ukraine, William Taylor, a rapporté que Donald Trump «s'intéressait» davantage à l'ouverture d'une enquête sur M. Biden en Ukraine qu'à la situation dans ce pays.

Sous serment, il a surpris en déclarant avoir appris ces derniers jours que l'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland, avait fait cette déclaration le 26 juillet, juste après avoir discuté avec le président Trump.

Un collaborateur de William Taylor, qui avait entendu celui-ci discuter avec Gordon Sondland, avait demandé à celui-ci ce que le locataire de la Maison Blanche pensait de l'Ukraine. «L'ambassadeur Sondland a répondu que le président Trump s'intéressait davantage à l'enquête sur Biden», a déclaré le chargé d'affaires.

Un canal diplomatique «irrégulier» avait été mis en place avec l'Ukraine et poursuivait des intérêts allant «à l'encontre des objectifs à long terme de la politique américaine», a déclaré mercredi au Congrès le plus haut diplomate de l'ambassade américaine à Kiev.

Ce canal «irrégulier», qui opérait à l'écart du canal officiel, était dirigé par l'avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, a ajouté William Taylor.

Le diplomate a également répété trouver «dingue» qu'une aide militaire destinée à l'Ukraine puisse avoir été gelée «en échange» de l'ouverture d'enquêtes sur des rivaux de Donald Trump.

Trump «trop occupé» pour regarder

L'enquête en destitution de Donald Trump est «une campagne de calomnies orchestrée avec minutie dans les médias», a dénoncé mercredi un élu républicain à l'ouverture d'auditions publiques historiques au Congrès.

Elle s'inscrit dans «une opération menée depuis trois ans par les démocrates, des médias corrompus et des bureaucrates partisans qui veulent annuler le résultat de l'élection de 2016», a déclaré Devin Nunes au nom des républicains de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

Trump, qui reçoit son homologue turc Erdogan, continue à dénoncer une «chasse aux sorcières», et évoque un «canular».

Il a assuré être «trop occupé» pour regarder à la télévision les auditions au Congrès.

Avant Donald Trump, seuls trois présidents américains ont été visés par une procédure de destitution. Aucun n'a été démis de ses fonctions.

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