Jabak: Washington a menacé de cesser leurs contributions à l’OMS si les vaccins sont assurés aux enfants du Liban sud

Par AlAhed

Le ministre de la Santé libanais, Jamil Jabak, a indiqué vendredi 27 septembre au quotidien Al-Joumhouria, que le refus, par l'ambassade américaine, de lui donner un visa d'entrée, a été un obstacle à sa participation à la conférence de l'assurance médicale globale, organisée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans le but de consolider les programmes des soins médicaux primaires gratuits, en marge de la session de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York.

«Je devais y exposer l'expérience libanaise dans le domaine des soins primaires de santé. Je devais également prononcer un discours lors de la réunion des ministres de la Santé, sur les souffrances des Libanais en raison des répercussions de la crise des déplacés syriens sur le secteur médical. Mais le véto américain a bloqué cette opportunité», a dit le ministre de la Santé.

En réponse à une question concernant sa disposition à accueillir l'ambassadrice des Etats-Unis à Beyrouth, au cas cette diplomate demande un rendez-vous, le ministre Jabak a affirmé qu'en principe il est prêt à la recevoir, puisque toute personne active dans le domaine de la Santé doit faire preuve d'humanité, loin des effets des différends et des conflits.

«Personnellement j'adopte un slogan que prônent les Etats-Unis, mais que je ne comprends pas comment ils l'appliquent dans leurs relations avec les autres. Ce slogan selon lequel la santé est pour tous», a-t-il ajouté.

Le ministre de la Santé a révélé que les Américains luttent contre tous les programmes de santé fournis par les donateurs internationaux au Liban, dans le but notamment de mettre sa mission en échec au sein du ministère de la Santé.

Il a ajouté que les Américains exercent des pressions et interviennent auprès de ces parties pour qu'elles renoncent à donner des aides médicales au Liban.

«Ils ont même menacé l'OMS de cesser leurs contributions financières à cette instance, si elle fournit les vaccins aux enfants du Liban sud. Leurs pressions ont atteint cette limite. Cependant l'OMS n'a pas répondu aux pressions, surtout que leurs contributions financières y sont déjà limitées. Des contributions dont le gel n'aura pas d'effets, sachant que les aides des Etats-Unis aux pays dans le besoin sont les plus basses, en comparaison avec les dons des autres pays», a-t-il conclu.