Mouallem: «La formation du Comité constitutionnel n’écarte pas le recours à l’option militaire»
Par AlAhed avec AFP
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a affirmé mardi 24 septembre que le travail du comité constitutionnel, chargé de rédiger une nouvelle constitution ne signifiait pas l'arrêt des opérations militaires.
L'ONU a annoncé lundi la création de ce Comité, considérée comme un premier pas vers un règlement politique du conflit qui déchire le pays et a fait plus de 370.000 morts depuis 2011.
Le Comité, qui comprendra 150 personnes, dont 50 choisies par le gouvernement, 50 par l'opposition et 50 représentants de la société civile par l'ONU, doit préparer le terrain à des élections pour mettre fin aux hostilités.
En attendant, la formation du Comité «ne va pas à l'encontre de l'option militaire» et n'empêche pas la poursuite du «travail fait sur le terrain», a assuré M. Mouallem, dans un entretien télévisé mardi soir avec la chaine pro-gouvernementale syrienne.
«Nous sommes déterminés à libérer chaque centimètre de notre terre», a-t-il insisté, indiquant que la «guerre se poursuivra» jusqu'à la reconquête par Damas de l'ensemble du territoire.
Appuyée par Moscou, l’armée syrienne a repris ces dernières années aux groupes armés le contrôle de près de 60% des territoires.
«Nous n'accepterons aucune intervention étrangère dans l'élaboration de notre constitution», a poursuivi le chef de la diplomatie syrienne, selon lequel le Comité constitutionnel devra se réunir une première fois le 30 octobre à Genève.
Le maintien de la présence militaire américaine et turque sur le sol syrien risque également d'«entraver le travail de ce Comité», a-t-il mis en garde.