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Cheikh Zakzaky à AlAhed, depuis l’Inde: «Nous sommes transférés d’une prison à une autre, plus stricte»

Cheikh Zakzaky à AlAhed, depuis l’Inde: «Nous sommes transférés d’une prison à une autre, plus stricte»
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Par AlAhed

AlAhed a diffusé mercredi une séquence audio du cheikh Ibrahim Zakzaky dans laquelle il raconte les circonstances de sa détention en Inde, lieu censé à leur présenter les soins médicaux. «L’Inde n’est pas un lieu sûr pour nous», a-t-il souligné, ajoutant: «Nous sommes transférés d’une prison à une autre».

Ci-dessous le texte intégral :

«Au nom de Dieu le tout miséricordieux, le très miséricordieux !

Que la paix de Dieu soit sur notre Prophète Mohamad et sur sa famille bénie et infaillible.

Nous sommes maintenant à New Delhi, en Inde. Comme vous le savez tous, nous avions prévu de venir ici pour obtenir les soins médicaux nécessaires à nos problèmes de santé, Malama Zeenah et moi-même. Malama Zeenah, avait reçu des balles qui résident encore dans son corps (et qui doivent être enlevées). Elle a également besoin d'une opération au genou en plus d'autres problèmes. Quant à moi, j’ai reçu des éclats d'obus, de très petits fragments résident encore dans mes yeux, mes mains et dans ma cuisse droite, ces résidus libèrent lentement des toxines dans mon système sanguin, ce qui a provoqué de nombreuses complications. Nous avons découvert par la suite qu'elles étaient la cause des deux accidents vasculaires cérébraux dont j’ai souffert. Nous pensions donc que la première chose à faire est de retirer les shrapnels, une procédure qui ne pouvait pas être effectuée à la maison, et nos médecins nous ont suggéré d’aller à l’étranger où l’opération serait possible.

Ensuite, la deuxième chose à faire serait de nettoyer mon corps des toxines ; on m'a dit qu'elles se situaient dans les os et dans la chair, ce qui prend normalement plus de temps.

J’ai également un problème d’œil, les médecins qui s’occupaient de nous, m’ont suggéré de me conduire dans de meilleurs établissements hospitaliers pour être soigné, après avoir subi une deuxième opération qui a affaibli ma vue.

Après toutes ces conditions, nous étions heureux de nous rendre à Delhi pour consulter un hôpital approprié et recevoir un traitement nécessaire. De plus, les médecins qui sont venus nous rendre visite lorsque nous étions au Nigeria nous ont conseillés de nous faire soigner dans un hôpital appelé Medanta. C'est pourquoi nous avons demandé à être emmenés là-bas.

Avant de quitter le Nigeria, nous avions donc appris que l'ambassade américaine, ici en Inde, faisait pression sur l'hôpital pour qu'il ne nous admette pas à notre arrivée. Et que l'hôpital avait cédé et refusé de nous admettre. Nous avions donc envisagé d'aller ailleurs à notre arrivée. Mais nous avons été informés par la suite que le problème avait été résolu et que nous allions être admis à l'hôpital.

Nous avons alors quitté le Nigeria.

Dès notre arrivée à l'aéroport, nous avons rencontré des membres du personnel de l'hôpital qui nous ont escortés jusqu'à l'hôpital. Quand nous étions dans l'ambulance, ils nous ont informés qu'il y avait beaucoup de monde à l'aéroport qui attendait pour nous voir monter à bord de l'ambulance. Mais ils les ont évités et ont réussis à les distraire en plaçant deux ambulances à la sortie, faisant croire que nous allons monter à bord. Ils ont décidé ensuite de nous emmener à bord d’une troisième ambulance et de prendre une route différente afin que personne ne puisse nous apercevoir.

Ils nous ont également dit qu'il y avait beaucoup de gens qui attendaient à l'entrée de l'hôpital pour nous voir arriver. Mais ils nous ont prévenus que nous serions conduits par une entrée arrière. Ils ont dit qu’ils avaient agi ainsi en raison du grand nombre de personnes, et qu’ils craignaient que la foule puisse nous toucher et nous faire du mal, c’est ce qu’ils ont dit.

Après notre arrivée, nous nous sommes rendus compte que dans cet hôpital, ou mieux encore, un employé de l’ambassade du Nigéria nous a informé qu’avant notre arrivée, ils avaient organisé une réunion avec le personnel de l’hôpital et les employés de l’ambassade du Nigéria et des agents de sécurité pour organiser les choses une fois que nous arrivions.

Nous avons donc constaté que nous étions pratiquement conduits dans un autre centre de détention, encore plus strict que celui où nous étions au Nigeria. Ils sont venus ici avec des policiers armés et de nombreux membres du personnel de l'ambassade du Nigéria. Nous avons compris que nous avons été placés dans une autre détention, bien que nous soyons venus ici uniquement par confiance.

Même au Nigeria, lorsque nous étions détenus, nous n’étions traités que par les médecins que nous choisissons et nous étions à l'aise avec eux pour nous soigner. Mais ici, nous avions compris que les médecins qui nous avaient conseillé de venir n’ont aucun mot à dire à propos de notre situation. Lorsque nous leur avions parlé, ils nous ont dit qu’ils ne sont autorisés qu'à donner conseil, mais l'hôpital se réserve le droit de décider du déroulement de notre traitement. Alors je leur ai dit que, nous sommes venus ici car nous avions confiance en nos médecins, et que nous ne pouvons pas simplement être suivis par un médecin que nous ne connaissons pas, et auquel nous n’avions pas confiance. Et sans la recommandation de ceux en qui nous avons confiance, nous ne pouvons pas permettre à un étranger de nous traiter, de peur que le traitement des balles ne soit effectué convenablement.

Nous pensons, d’après ce que nous avons vu jusqu'à présent, que nous ne sommes pas en sécurité ici. Nous venons d'être amenés dans une autre détention.

Je suis maintenant détenu depuis au total 13 ans, mais je n’ai jamais vu de détention pareille à celle où je me trouve maintenant. Même aux portes, ils ont placé des policiers armés. Même entre les pièces, nous ne sommes pas autorisés à nous déplacer. Je constate que même là où nous étions auparavant et toutes les fois où j'ai été emprisonné au Nigeria, je n'avais jamais vu de telles procédures. Quand j'étais dans une vraie prison, ils nous enfermaient vers 21 heures et ouvraient les portes à 7 heures et nous pouvions nous déplacer où bon nous semblait au sein de la prison où nous étions détenus.

Je constate, que même lorsque j’étais dans la prison de kirikiri, la situation n’était pas aussi contraignante qu’ici. J’estime donc qu’il n’est pas raisonnable de sortir de la détention pour être soigné, et nous trouver placés dans une détention différente et, en plus, nous sommes confiés à des personnes à qui nous ne faisons pas confiance. C’est pourquoi, nous pensons qu’Insh Allah nous devions rentrer chez nous. Nous avons été autorisés à voyager à l’étranger pour des soins médicaux, mais l’Inde ne semble pas être un lieu sûr pour nous. Nous devrions rentrer chez nous, après tout, il y a d'autres pays qui ont offert de nous recevoir. Ces pays incluent la Malaisie, l'Indonésie et la Turquie, nous pouvons nous réunir pour décider vers quel pays aller.

Que la paix de Dieu soit sur notre Prophète Mohamad et sur sa famille bénie et infaillible.

Que la paix et les bénédictions de Dieu soit sur vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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