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La deuxième libération: Contre quoi la Résistance islamique a protégé le Liban?

La deuxième libération: Contre quoi la Résistance islamique a protégé le Liban?
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Par Jihad Haïdar

Après les victoires historiques remportées par le Hezbollah grâce à la libération du pays et sa protection contre l'agression israélienne, «Tel-Aviv», Washington et ses alliés arabes ont compris qu'ils devaient rechercher des solutions alternatives leur permettant de se débarrasser du Hezbollah. À cette fin, ils ont eu recours à de multiples choix suivant des pistes variées. En jetant un coup d’œil sur les principales époques qu’a vécues la région après la guerre de 2006, il est clair que le camp pro-américain a puisé tous les moyens et toutes les options. Ils ont essayé de séduire la Syrie par le biais d'un règlement pacifique avec «Israël» en échange du Hezbollah, et ils ont essayé de séduire certains dirigeants syriens à travers des partis arabes et régionaux... Mais toutes ces tentatives ont échoué. Tous les plans internes visant à cibler la résistance et son public ont échoué. Jusqu'à l’exécution du plan takfiri. Une étude réalisée et publiée en 2008, par l’Institut de recherche sur la sécurité nationale à «Tel-Aviv» a expliqué clairement l’intérêt d’«Israël» dans l’avènement précoce des groupes takfiris au Liban.

«Israël» n'a pas caché ses calculs sur les groupes terroristes en Syrie, comme l'ont exprimé de nombreux responsables tels que Ehud Barack lorsqu'il était à la tête du ministère de la sécurité. Celui-ci a déclaré à la population israélienne qu'il ne restait que quelques semaines ou quelques mois au président Assad. Ainsi que son successeur, Moshe Yaalon, qui a ouvertement déclaré qu'«Israël» préférait avoir à ses frontières «Daech» que d’avoir les alliés de l'Iran en Syrie.

De son côté, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avait tenté d'empêcher l'élimination de «Daech», avertissant que sa défaite signifierait la victoire de l'Iran et de ses alliés.

Les dirigeants israéliens ont considéré la guerre en Syrie comme une occasion historique pour se débarrasser de leurs ennemis les plus dangereux. Ils ont même discuté de ce qu'ils devraient faire en premier, s’ils devaient frapper l'Iran ou la Syrie (selon une étude du directeur de l'Institut de recherche sur la sécurité nationale à «Tel Aviv», Amos Yadlin, en juin 2012). Les enjeux étaient aussi importants que les déceptions, lorsque les groupes terroristes n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs.

En revanche, leurs objectifs ont diminué suivant les développements sur le terrain. Au début, il misait sur le renversement du pouvoir syrien et du président Assad et se débarrasser définitivement du Hezbollah. Ultérieurement, l’ambition israélienne s’est restreinte, après la détermination éprouvée par la Syrie et ses alliés, l’ennemi se contentait de l’affaiblissement du Hezbollah dans l’espoir que cela lui donnerait l’occasion de l’attaquer, ou tout au moins de le frapper de manière délibérée et spécifique, comme dans l’arène syrienne sans pouvoir réagir pour éviter toute confrontation de grande envergure vu que le parti était en pleine guerre contre les groupes terroristes et takfiris.

Mais en réalité, le Hezbollah est devenu plus fort, plus grand, plus sophistiqué et plus expérimenté. Selon le conseiller général pour la sécurité nationale, le général de division Jacob Amidror, il est devenu «la noix qui ne se casse pas».

L’échec des calculs israéliens, l’un après l’autre, a été couronné par l’élimination des groupes terroristes sur le sol libanais, prolongeant ainsi la défaite qu’ils ont subie sur le terrain syrien. Cette réalisation s’est transformée en un tournant dans l’histoire du Liban et de la région. Il est donc devenu évident qu'elle soit aussi importante que la libération de l'an 2000. L'importance de cette victoire historique vient de l'ampleur du danger que représentaient ces groupes. Ce risque vient d'un groupe d'éléments, le plus important et leur extension géographique dans le territoire syrien et irakien. Ce qui a aggravé le danger de leur présence c’est la faiblesse structurelle du Liban», tant sur le plan géographique que démographique. La faiblesse structurelle signifiait selon certains critères que tout le Liban, aurait subi ce qu’a subi la ville de Mossoul ainsi que de nombreuses villes syriennes et irakiennes.

Cependant, la présence du Hezbollah et sa détermination à se défendre et à faire face à ce danger, et sa prise de conscience de l’importance de frapper l’extension géographique de ces groupes a permis la récupération de la région d’al-Qalamoun et les autres régions formant une extension au sein des territoires syriens ce qui a permis de les éliminer sur le territoire libanais.

En termes de dimensions stratégiques et historiques, la libération du territoire libanais du danger takfiri, était une étape préventive empêchant la réexécution du modèle palestinien de 1948, avant qu’il devienne plus difficile et plus coûteux de le déraciner, ou peut-être impossible d’y faire face compte tenu des circonstances politiques et des rapports de forces existant au Liban.

 

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