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Le Hezbollah est passé de la neutralisation des objectifs de la guerre de 2006 … à l’élimination d’«Israël»

Le Hezbollah est passé de la neutralisation des objectifs de la guerre de 2006 … à l’élimination d’«Israël»
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Par Jihad Haïdar

Malgré les années passées, la splendeur de la victoire de la guerre 2006 n’a pas diminué, bien au contraire cette victoire a de plus en plus gagné de valeur et d’ampleur dans la conscience du peuple. Les développements ultérieurs ont révélé la dimension des conséquences de cette victoire sur l’arène régionale et son rôle dans l’établissement et le renouvellement permanent des équations du conflit majeur.

«La guerre lancée par l'ennemi israélien contre le Hezbollah en 2006 est une option initiée par Israël», cette expression ne fait plus partie des estimations basées uniquement sur des données, mais un fait basé sur les aveux des dirigeants de l'entité sioniste, ayant eu un rôle majeur dans la direction de la guerre contre le Liban. Comme l’a indiqué le rapport Winograd à l'époque, affirmant qu’«Israël s’était engagé dans cette guerre, alors qu’elle disposait de nombreuses options alternatives mais n'en a adopté aucune».

Le choix de la guerre ne s'est concrétisé qu'après l'échec des paris de «Tel Aviv», ceci a été précédemment révélé par l'ancien chef des services des renseignements militaires, Aman, pendant la guerre de 2006, le major général Amos Yadlin (à la conférence du National Security Research Institute dix ans après la guerre 2006). Cela explique que les principaux prétextes ayant renforçaient le pari israélien sur la nécessité de se débarrasser du Hezbollah en menant une guerre contre lui (avant qu’il ne découvre son échec) étaient : les événements du 11 septembre et la lutte contre le terrorisme déclarée par Washington, l’occupation de l’Iraq par les américains en 2003 ainsi la résolution 1559, qui demandait le désarmement du Hezbollah sous prétexte de la «dissolution de toutes les milices». Yadlin ajouta qu’après l'assassinat du premier ministre Rafic Hariri en 2005 et le départ de l'armée syrienne du Liban « le Hezbollah semblait faible face à l'influence croissante des forces pro-occidentales, ce qui donnait l'impression en Israël que les choses évoluaient du bon côté et que le Hezbollah se désintégrerait automatiquement », rappelant les paroles de l'ancien chef d'état-major de l'armée, Moshe Ya'alon (2002-2005), qui disait que les roquettes du Hezbollah rouilleront. Mais ce qui s’est réellement passé, selon Yadlin, est tout à fait le contraire : au lieu de voir le Hezbollah se dégrader, sa force s’est encore renforcée davantage. Même après toutes ces années, il s’est transformé en une puissance régionale.

Le concept ayant emmené «Israël» à l’aventure en 2006, est le manque de prise de conscience des limites de sa force, et son incapacité à résoudre les problèmes en quelques jours. Il semble également que cette estimation repose sur l'idée que l'armée ennemie devait surprendre le Hezbollah en détruisant ses missiles à longue portée dans le cadre d'un processus rapide qui modifierait l'équilibre des forces. Mais ce qui s’est passé, c’est que l’opération menée par l’entité ennemie n’était qu’une «illusion», comme l’a déclaré son éminence Sayed Nasrallah à l’époque. Au lieu de détruire les capacités du Hezbollah en matière de roquettes, ces missiles ont poursuivi leur ascension jusqu'au dernier jour de la guerre.

Les objectifs de l’ennemi n’étaient pas dissimulés, l’écrasement du Hezbollah et la construction d’un nouveau Moyen-Orient, étaient ouvertement révélés par les autorités américaines et israéliennes. Mais le problème est que la réalisation du deuxième objectif (construire un nouveau Moyen-Orient) était lié à la réalisation du premier objectif (écraser le Hezbollah). À la suite de l'échec de l'armée ennemie et de la défaite subie, le projet américain a échoué au Liban et dans la région. Cependant, les résultats de la guerre ont non seulement empêché la réalisation des objectifs fixés, mais ils ont également conduit, au renforcement de la force dissuasive ce qui a permis de renforcer les capacités de la résistance, briser la confiance de l'armée en ses capacités et ses pouvoirs, et celle des autres envers elle notamment les colons israéliens et leurs dirigeants.

Cette guerre était la traduction de la volonté américaine dans le cadre du plan visant les arènes libanaises et régionales. D'autre part, le Hezbollah formait l’obstacle initial dans ce projet. Lorsque tous les paris précédents et les tentatives de maîtriser et de désarmer la résistance, ont échoué, il était nécessaire de recourir à « la force de réserve » (Israël), à laquelle l’Amérique a recours en cas de besoin.

Avec la libération de 2000, la résistance du Hezbollah a éliminé un concept de base qu’«Israël» avait planté pendant des décennies dans la conscience du peuple arabe. Selon ce concept, aucune terre occupée ne pourrait être restituée, qu’en échange d’un «règlement» politique selon lequel «Israël» obtient la légitimité de son occupation de la Palestine. Mais la libération de 2000 a prouvé que les peuples arabes avaient une alternative viable grâce à laquelle les territoires palestiniens et arabes occupés pourraient être restaurés sans aucun prix politique ou sécuritaire.

Grâce à la victoire de 2006, le Hezbollah a démontré qu’avec la résistance, il était également possible de faire face à l'agression israélienne et d'empêcher l'occupation du pays. Cette victoire a également établi de nouvelles équations dans le conflit notamment celle de la force de dissuasion jamais établie auparavant.

La nouvelle évolution du Hezbollah, 13 ans après la victoire de 2006, se traduit par sa capacité à conduire «Israël» vers la défaite totale et donc vers l’élimination de l’entité usurpatrice. Il ne cherche plus seulement à se défendre, mais aussi à attaquer la Galilée et frapper des installations stratégiques par des roquettes de précision.

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