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Les sionistes ont-ils oublié leur défaite aux Jouroud d’Ersal?

Les sionistes ont-ils oublié leur défaite aux Jouroud d’Ersal?
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Par Hussein Mortada

Les sionistes ont-ils oublié leur défaite aux Jouroud d’Ersal? La réponse à cette question est certainement «non», vu qu’ils misaient pleinement sur les terroristes, au point que l’un des analystes militaires sionistes les plus renommés a écrit dans le journal Haaretz, l’été de l’année 2013: «Israël n’a plus besoin de se battre au Liban, le Hezbollah s’est noyé dans le bourbier syrien et ne s’en sortira jamais».

Tous les indices évoquaient l'inévitabilité d'une bataille majeure aux dimensions très larges dans les Jouroud. C’est là où la déception des sionistes était grande… la bataille aux Jouroud et au Qalamoun, s’est transformée en une victoire retentissante pour la résistance. Cela n'a pas commencé en juillet 2017, mais avec le début de la guerre contre la Syrie en 2011. Les plans des pays agresseurs soutenant les terroristes armés reposaient sur le principe du contrôle total des zones frontalières dans le but d’envahir les zones de la résistance par des forces armées composées des groupes terroristes, un planning et un soutien de l’Otan, d’«Israël» et des pays du golfe.

L’idée était de déplacer la bataille vers l'intérieur du territoire afin d’occuper la résistance et l'armée libanaise, dans le but de contrôler et frapper l’entourage de la résistance. C’est pourquoi, la bataille pour la libération des Jouroud équivaut à la victoire de juillet 2006, on a même tendance à dire qu’elle est encore plus importante… parce que c’était une bataille israélienne dans ses objectifs et ses outils même si les terroristes portaient la bannière de l’islam. De la victoire du Qousseir jusqu’à Tal-kalakh à la frontière nord, puis au Qalamoun syrien, jusqu’au Jroud d’Ersal, à Ras Baalbeck et à Al-Qaa, le but des terroristes et de leurs partisans était d’envahir la Békaa Ouest jusqu’au Ferme de Chebaa à la frontière libano-palestinienne, afin que toute cette région devienne hors de la portée de la résistance et de l’armée libanaise et se transforme en un passage pour les terroristes et les Etats qui les soutiennent tout en assurant une route maritime à partir de Tripoli à l’est du Liban.

C'est en bref la bataille des Jouroud, et c'est le plan que la résistance a réussi à vaincre en coopération avec l'armée syrienne… L'armée libanaise a ensuite joué un rôle important à la fin de la bataille.

Selon ce qui était prévu, ces groupes étaient censés commencer par le plan (B), qui prévoit d’assiéger la résistance, de la paralyser et de frapper son entourage. Une partie de ce plan avait été mis en œuvre par des attentats à la bombe et des voitures piégées, et la recherche des courants politiques libanais sympathisant avec ce plan et ces idées. Ici, il est évident de poser plusieurs questions :

- Que serait-il passé si l'armée syrienne et la résistance ne s’étaient pas bougées dès le début pour contrecarrer ce projet?

- Que serait-il passé si ces groupes étaient restés dans les zones frontalières pour démobiliser, détruire, tuer, kidnapper quiconque ?

Sur la base de ce grand plan, directement lié à la bataille avec les sionistes, il était nécessaire de manœuvrer afin qu’il échoue et qu’il soit complètement détruit, même si cela devait se faire à plusieurs étapes. En raison de la nature de la bataille qui inclue également certaines régions syriennes, la résistance a adopté une politique consistant à ronger et diviser les régions étape par étape. A partir de cette logique, la bataille de Qousseir s’est déclenchée suivie par la bataille de Tal-kalakh à la frontière nord associée à la zone syrienne de Zara, conçu comme un passage important pour les terroristes du Liban en Syrie. Les batailles se sont accentuées du Qalamoun, à Yabroud, et Zabadani, jusqu’aux Jouroud dans le but d’assiéger les terroristes dans cette zone. Tous les préparatifs étaient terminés pour achever le nettoyage des zones libanaises de tous les terroristes - après que ces groupes eurent perpétré plusieurs attentats à la bombe en plus du meurtre de plusieurs soldats de l'armée libanaise. Et comme à chaque victoire, c’est le trio de l'armée, du peuple et de la résistance qui l’a remporté.

Avec le déclenchement de l’opération des Jouroud la résistance a éliminé le dernier espoir pour ces groupes de transférer la bataille vers les territoires libanais, en menant à bien une opération délicate et sensible dans laquelle les efforts politiques et militaires se sont associés, ainsi que la stratégie et la géographie. C’est à partir de là, qu’a été réalisée la deuxième libération qui vaut en terme de dimension stratégique et militaire la première victoire contre les sionistes en 2000. La résistance et l’armée libanaise, d’une part, et l’armée syrienne et la résistance, d’autre part, ont pratiqué la politique consistant à assiéger les terroristes des deux côtés dans les Jouroud permettant ainsi de remporter la victoire totale, libérant la terre et garantissant la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire libanais, le Liban était de nouveau devant une grande victoire.

 

 

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