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Des ambulanciers paramédicaux au front... l’organisation sanitaire islamique un remède pour les victimes de juillet 2006

Des ambulanciers paramédicaux au front... l’organisation sanitaire islamique un remède pour les victimes de juillet 2006
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Par Bilal Assaf

Entre les cendres des bombardements et l'odeur de la mort, il faut qu'il y ait une touche d'espoir que porte un ambulancier au cœur du blessé, qui a longtemps attendu sous les décombres, apparaitre l’homme vêtu de gris lui tendre la main du secours. Ce sont les jeunes de l’organisation sanitaire islamique – la défense civile, qui étaient toujours prêts à apporter aide et soutien à leur communauté.

En parlant de la guerre de juillet 2006 il est nécessaire d’évoquer les soldats de l’humanité, les ambulanciers paramédicaux, les secoureurs qui venaient à l’aide après chaque attaque et chaque massacre. Il y en a même ceux qui ont sacrifié leur vie en sauvant d’autres. Six ambulanciers paramédicaux sont tombés martyrs, le directeur des opérations de l’organisation sanitaire islamique - la défense civile pendant la guerre de juillet Kamal Zuhour, se rappelle d’eux: «ils ont sacrifié leur vie lors des opérations de sauvetage, ce sont les martyrs de l’humanité, qui ont arrosé la terre par leur sang pur afin qu’elle puisse jouir de fierté, et de victoire.»

Voilà les noms de ces jeunes héros : le martyr Mustafa Mansour, le martyr Ali Fakih, le martyr Abdul Raouf Nassar, le martyr Imad Haj Ali, le martyr Abbas Nasrallah, le martyr Ahmed Hazini.

Plan d'action

Au cours de l'agression de juillet, l’organisation sanitaire islamique a élaboré un plan d'action prévoyant la distribution d'ambulances et de personnel ambulancier dans la plupart des régions du sud, de la banlieue sud et de la Bekaa, en particulier dans les villages exposés aux bombardements continus. Le nombre d'ambulances a atteint les 70 alors que le nombre d’ambulanciers paramédicaux a dépassé les 200, ces jeunes courageux ont traduit par leurs actes les messages de l’humanité et ont pu résister à l’agression israélienne à leur manière, à travers les opérations de sauvetage et de secours et le transfert des corps des martyrs.

Zhour a signalé au site AlAhed que la défense populaire a mené des centaines d’opérations de sauvetage et de secours, voici le bilan des opérations :

Le transfert de 439 blessés des villages de la région de Tyr vers l'hôpital Jabal Amel

Le transfert de 198 blessés des villages de la région de Nabatiyeh vers les hôpitaux de Nabatiyeh et à l'hôpital Ghassan Hamoud à Saida

Le transfert de 119 blessés de la banlieue vers les hôpitaux de Beyrouth

Le transfert de 35 blessés des villages de Baalbek vers les hôpitaux de la région, en plus du transfert de dizaines de blessés des hôpitaux du sud vers Saida et Beyrouth, où ils ont été distribués sur plusieurs hôpitaux. En plus du transfert d’environ 300 unités de sang vers différents hôpitaux.

Des centaines de corps de martyrs civils ont été transférés dans des morgues mis en place par la Défense civile en coopération avec des hôpitaux en vue de les enterrer.

Les attaques barbares de l'ennemi israélien ont touché les équipes d'aide humanitaire. L'officier responsable des opérations de défense civile de cette époque a noté qu’«on s’attendait à une telle barbarie de la part de l’ennemi qui ne fait la différence entre être humain et pierre, entre enfant et jeune homme, entre femme et homme, tous étaient pour lui une cible à éliminer».

A partir de là, Zhour a affirmé que la défense civile, comme tout le peuple libanais, a également était bombardé dans cette guerre, 3 ambulances ont été attaquées par l’artillerie israélienne et complètement détruites. Malgré cette haine aveugle et ce bombardement barbare, Zhoura a signalé au site AlAhed, que les ambulanciers paramédicaux ne s’attardaient pas à accomplir leur devoir humanitaire, ils n'étaient ni fatigués ni affaiblis, ils étaient toujours les premiers à se mettre en route pour sauver les âmes et aider les blessés. Ils avaient foi en Dieu et étaient prêts à tomber en martyre sur ce chemin. Ils pénétraient dans les villages touchés par les bombardements israéliens pour sauver les blessés et récupérer les corps des martyrs, tout en apportant l’aide logistique nécessaire à la survie des habitants des villages afin de renforcer la résistance et la fermeté de la population.

Pendant la guerre, la Défense civile a travaillé en coordination avec des associations similaires, telles que la Croix-Rouge libanaise, les Scouts et la Direction générale de la défense civile, afin de sécuriser le transfert des martyrs et des blessés. Les organisations internationales (Croix-Rouge internationale, Nations Unies) et le Comité supérieur de secours ont été contactés et plusieurs réunions ont eu lieu avec leurs représentants afin de fournir une couverture internationale à l'entrée des équipes de secours, des ambulances et des équipages nécessaires pour le déblayage des décombres dans les villages touchés pour récupérer les corps des martyrs.

Le massacre du complexe de l’Imam Hassan (p)

Zhour se rappelle bien du massacre dû à la destruction du complexe résidentiel dans la région de Ruwais, dans la banlieue sud. «Le soir même de l'annonce du cessez-le-feu, l'ennemi sioniste a commis un crime dans l'enceinte du complexe de l'Imam Hassan (p) dans la région de Ruwais, qui comprenait 240 appartements, les avions israéliens l’ont bombardé par 23 tonnes d’explosif le détruisant entièrement, les équipes de la défense civile sont intervenues et ont élaboré un plan rapide pour soulever les décombres et sauver les blessés et récupérer les corps de 43 martyrs» a-t-il déclaré. «Les opérations de sauvetage et de secours et le déblayage des décombres ont duré 24 heures sur 24 pendant 20 jours» ajouta-t-il.

 Le matin du cessez-le-feu, la Défense civile a travaillé en coordination avec les associations similaires pour lever les décombres et retirer les corps des martyrs des villages, puis ils ont aidé les familles à enterrer leurs martyrs.

Le développement des travaux de l’organisation sanitaire islamique pour la défense civile après l'agression de juillet 2006

Après la guerre, il y a eu beaucoup de changement. Le développement et le progrès, ainsi que le cumul d’expérience sont le cours naturel de toute institution ou société cherchant à promouvoir la société. Le directeur général de la défense civile à l’organisation sanitaire islamique M. Adnan Moukadem a déclaré que «les activités de défense civile se sont considérablement développées après la guerre», évoquant «la restructuration de la défense civile et l'augmentation de son personnel et de son équipage dans toutes les spécialités».

En ce qui concerne les centres, six centres ont été ouverts après-guerre dans la région de la Békaa, six à Beyrouth et au nord, neuf au sud et un centre de formation spécialisé pour les incendies, le sauvetage et le secours dans la région de la Békaa. Moukadem a évoqué l’ouverture d’un centre formation dans la région sud au camp d’entraînement de Kafra, qui comprend des simulations de séisme, ce centre particulièrement spécialisé dans le sauvetage et le secours, comprend de nombreux terrains, une piscine respectant les normes internationales, en plus des tours de rappel et un terrain pour l’athlétisme, et un terrain pour la formation des motocyclistes.

L'évolution ne s'est pas limitée aux centres et aux équipements, mais a également touché le personnel. Selon le Directeur général de la défense civile, le nombre du personnel de la défense civile (personnels et volontaires) a considérablement augmenté. Avant la guerre, la défense civile comptait 75 employés et 200 volontaires, actuellement elle compte près de 3 000 membres.

Moukadem a expliqué qu'après l'agression israélienne, de nombreux centres de défense civile ont été détruits, ce qui a empêché de mener à bien le travail de formation du personnel, mais grâce à la coopération avec les institutions internationales notamment la Croix-Rouge internationale, le Croissant-Rouge iranien et certaines institutions européennes cet objectif a été réalisé, et des cours de formation pour le personnel ont été organisés en dehors du Liban, dans différents domaines de sauvetage et de secours.

 

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