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La victoire de juillet, le prologue de la libération

La victoire de juillet, le prologue de la libération
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Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a écrit un article exclusif à AlAhed à l’occasion de la commémoration du treizième anniversaire de la victoire du Liban contre «Israël» lors de la guerre de juillet 2006.

Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux

«Israël» est une entité agressive fondée par l’occupation des sionistes de la Palestine sous les auspices internationaux notamment britanniques. Cette occupation s’est consolidée par la résolution internationale adoptée en 1948, lorsque la Palestine a été divisée, les territoires de 1948 ont été concédés à l’usurpateur israélien, alors que les territoires restants de la Palestine ont été occupés par «Israël» en 1967, ses territoires sont toujours restés sujet de conflits, de négociation et de compromis, pour former un État aux Palestiniens respectant les conditions de l'entité israélienne.

L’histoire d’«Israël» est celle d’agression et de guerres contre les Palestiniens et les pays voisins tels que l’Égypte, la Syrie, la Jordanie et le Liban. «Israël» a envahi le Liban en 1982 et s’est rendu à la capitale Beyrouth, dans le but de mettre fin à la présence de la résistance palestinienne et annoncer le commencement d’une nouvelle ère dans la région, basée sur l’idée qu’ «Israël» est indiscutablement la plus forte, pouvant imposer ses conditions et ses frontières, et celles de la Palestine et sa situation interne, dans le cadre d'accords signés avec les Etats arabes en tant qu’incubateur politique et économique de l’entité sioniste, permettant à l'ennemi de dépasser sa géographie pour contrôler les ressources et les capacités des pays environnants et de tous les pays arabes sur les plans culturel, politique et économique ...

La naissance du Hezbollah

«Israël» et le monde ont été surpris par la naissance du Hezbollah l'année de l'invasion israélienne. La résistance islamique s'est accrue ainsi que le Hezbollah à l’idéologie islamique, au point que l'occupation israélienne a été confrontée à une menace existentielle. En 1985, elle s'est retirée d'une partie du Liban pour alléger le lourd fardeau causé par l’occupation, mais la résistance est devenue plus forte et plus déterminée. L’entité sioniste a mené une guerre face au Hezbollah en juillet 1993 en pensant qu'elle était en mesure de mettre fin à ce nouveau phénomène, le résultat de cette confrontation fut l’accord inédit de juillet, qui a établi une nouvelle équation consistant à interdire le bombardement israélien contre les civils en échange de l’arrêt du lancement des roquettes sur les colonies israéliennes.

L’agression menée par «Israël» contre le Liban en avril 1996 avait le même objectif : mettre fin à la résistance, cette fois aussi elle a abouti à la signature de l'accord d’Avril, qui a consacré l'équation de civils contre civils.

«Israël» n'a pas pu faire face à la détermination et à la lutte de la résistance islamique et à ses opérations répétées et réussies contre les sionistes et leurs agents, la forçant ainsi de se retirer du Liban le 25 mai 2000, le jour de la grande libération et la première réalisée sans accord et sans conditions préalables, donnant ainsi à la résistance une grande position plus importante dans le conflit contre «Israël» prouvant l’utilité de la résistance pour libérer la patrie, au lieu de dissiper les efforts sur de faux espoirs fondés sur les résolutions internationales du Conseil de sécurité et des grandes puissances, qui n’ont pas fait le moindre effort pour forcer «Israël» à se retirer du Liban conformément à la résolution 425 de 1978.

«Israël» estimait que son retrait du Liban en 2000 éliminerait le prétexte de la résistance et de l’existence du Hezbollah, et que l’occupation des fermes de Chebaa et des collines de Kafr Shuba n'empêcherait pas «Israël» de faire pression sur le Hezbollah pour le forcer à abandonner les armes et la résistance. Les dirigeants israéliens ont estimé que leur retrait mettrait fin à la résistance libanaise, mais ils ont été surpris que la résistance a poursuivi sa lutte et ses préparatifs pour la prochaine étape. La libération du sud n’a pas annoncé la fin de la résistance ! Mais bien au contraire, c’était une étape nécessaire pour la croissance de la force et des préparatifs pour un éventuel prochain round de confrontation dans lequel l’ennemi israélien pourrait être engagé, parce que son approche est fondée sur l’occupation et l’agression.

La guerre de juillet

La capture des deux soldats israéliens par le Hezbollah en juillet 2006 avait pour but de libérer les détenus et les prisonniers dans les prisons israéliennes, en vue de contraindre l'ennemi, de consolider la résistance et son peuple, et d’empêcher l'ennemi d'avoir la mainmise en imposant les règles d’agression et de détention. Les détenus devront être libérés et l'agression devrait être repoussée par la résistance, ce sont les étapes nécessaires pour accroitre le rôle de la résistance et multiplier ses réalisations afin d’aboutir à la libération totale.

Sous prétexte de la capture des deux soldats, les sionistes ont mené une guerre acharnée contre le Liban et le Hezbollah le 12 juillet 2006. Trente-trois jours plus tard, il a été révélé que la guerre planifiée auparavant, était prévue pour septembre ou octobre 2006, mais elle a été avancée suite aux directives américaines malgré l’hésitation des dirigeants israéliens à cause du manque de préparation, de toute manière les dirigeants israéliens n'ont jamais eu besoin de prétexte pour mener une guerre qui pourrait leur être utile, ils ont mené toutes leurs guerres sous de faux prétextes, se basant sur l'intérêt d'«Israël» et sur le moment choisi pour son expansion.

Le Hezbollah et le Liban ont remporté une victoire retentissante pour le monde, les États-Unis, et «Israël». «Israël» qui n'a pas atteint son objectif consistant à écraser le Hezbollah, a été vaincu. Une force tripartite a émergé : l'armée, le peuple et la résistance dotée d'un moral élevé et d’une force remarquable, pouvant résister et confronter «Israël», et protéger le Liban de toute agression israélienne grâce au pouvoir dissuasif, qui constitue l’une des conséquences positives de la guerre.

La résistance a prouvé que la force et les droits véridiques, une fois unis, pouvaient remporter de grandes victoires et des réalisations remarquables, car la victoire ne se mesure pas uniquement par le potentiel et les capacités : malgré la supériorité d’«Israël » en matière de capacités, elle a été vaincue à plusieurs reprises au Liban et à Gaza. La victoire se mesure par la détermination du peuple et sa volonté de se sacrifier pour vaincre l’ennemi et remporter la victoire avec ce qu’ils ont comme potentiel. «Ô vous qui croyez ! Si vous faites triompher (la cause d') Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas.» (Sourat Muhammad verset 7).

La défaite d’«Israël» 

La victoire de juillet 2006 a marqué le début d’une nouvelle ère pour la résistance : on peut dire que c’est le début de l’ère des victoires de la résistance face aux défis les plus difficiles. La victoire de juillet a marqué un tournant pour le rôle de la résistance dans la région : elle a inspiré les peuples, et s’est répandue dans différents pays et a motivé la résistance palestinienne pour plus de sacrifices et de patience, et la résistance du peuple palestinien patient et grandiose.

La victoire de juillet a marqué le début des défaites israéliennes, dès lors le projet israélien était dans une situation instable et menacé d’un danger existentiel, ainsi que l’incapacité de mener une agression à tout moment. La victoire de juillet a ouvert la voie à une nouvelle étape celle de la dissuasion équilibrée, forçant l’ennemi israélien à compter jusqu’à mille avant de mener une agression contre le Liban, ce qui a permis de protéger le Liban des attaques israéliennes pendant treize ans.

La victoire du Hezbollah en juillet 2006 a non seulement battu «Israël», mais également l’Amérique et tous ses conspirateurs arabes. La victoire du Hezbollah a vaincu un énorme projet qui devait commencer à partir du Liban, dont la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice en a parlé le dixième jour de la guerre, lorsqu'elle a refusé de mettre fin à l’agression israélienne contre le Liban, comparant cette agression «aux douleurs causées par la naissance d'un nouveau Moyen-Orient». C'est le projet du nouveau Moyen-Orient qui a été vaincu par le Hezbollah en juillet 2006. Il s'agit d'un projet visant à détruire et briser la volonté pour affaiblir le Liban et donner l'exemple à tous les pays et les peuples de la région pour qu'ils soient soumis au projet américano-israélien, qui construira son état aux dépens du peuple palestinien et vaincra les arabes à partir d’Al-Qods et de la Palestine.

La victoire du Hezbollah est redevable aux moudjahidines, aux martyrs, aux prisonniers et à leurs familles, ainsi qu’au peuple libanais courageux et loyal, et à la direction judicieuse de son Eminence sayyed Hassan Nasrallah (qu’Allah le garde) et sa volonté ferme et ses conseils avisés, et à la cohésion tripartite entre l'armée, le peuple et la résistance. La victoire du Hezbollah est une victoire pour la Palestine et pour Al-Qods, c’est la victoire des Arabes et des musulmans, la victoire des libérateurs qui aspirent à la fierté et la résistance.

La victoire de juillet a perturbé les projets politiques internationaux sionistes, et les a remplacées par les choix et les espoirs fiables des peuples de la région, qui méritent le sacrifice, la patience et la résistance. Les échecs consécutifs du projet américano-israélien dans la région depuis la victoire de juillet jusqu'à présent sont dus aux bénédictions de la résistance et de la libération.             

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