Pétrolier iranien arraisonné à Gibraltar: Téhéran menace d’agir réciproquement
Par AlAhed avec agences
Le secrétaire du Conseil de discernement de l'intérêt supérieur de l'Iran a déclaré le 5 juillet sur Twitter que les autorités iraniennes devaient «agir réciproquement» si Londres ne relâchait pas le pétrolier iranien arraisonné dans le détroit de Gibraltar.
Téhéran doit riposter de manière symétrique à l’interception du navire iranien dans le détroit de Gibraltar, a écrit sur Twitter Mohsen Rezaï, secrétaire du Conseil de discernement de l'intérêt supérieur de l'Iran.
«En 40 ans d'histoire, la Révolution islamique n'a été à l'origine d'aucune tension, mais face à l'arrogance, on n'a jamais hésité à riposter. Si la Grande-Bretagne ne relâche pas le pétrolier iranien, il est du devoir des autorités responsables d'agir réciproquement et d'intercepter et de saisir un pétrolier britannique.»
Le ministère iranien des Affaires étrangères a, à son tour, demandé dans un communiqué rendu public le 5 juillet la «libération immédiate» du navire.
La requête iranienne a été présentée ce jeudi soir à l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran, à l'occasion de sa convocation au ministère des Affaires étrangères, indique ce dernier, affirmant que le navire-citerne arraisonné jeudi l'avait été «dans les eaux internationales».
«Insistant sur le fait que le pétrolier croisait dans les eaux internationales, [Téhéran] a décrit l'action de la Marine britannique comme de la piraterie et a souligné que la Grande-Bretagne n'avait aucun droit d'imposer ses propres sanctions unilatérales, ou celles de l'Union européennes, de façon extraterritoriale contre les autres pays». Cette façon de faire est «absolument identique à la politique brutale des Etats-Unis contre laquelle les pays européens ont toujours protesté», ajoute le ministère iranien.
Le 4 juillet, des responsables espagnols avaient déclaré que le Grace 1, un pétrolier battant pavillon panaméen transportant du pétrole iranien en Syrie, avait été arraisonné par des patrouilleurs britanniques au large de Gibraltar, sur consigne des États-Unis.