«Haaretz» craint les médias «invaincus» du Hezbollah: l’ennemi surveille le site AlAhed
Par AlAhed
Depuis 11 ans, Dr. Audi Lepl, l’expert israélien en psychologie politique, a publié un article dans le journal «Maariv» sur les capacités du Hezbollah et de son secrétaire général, sayed Hassan Nasrallah, dans le domaine de la guerre psychologique et de son impact sur la conscience collective de la communauté sioniste.
«Imaginez ce que peut faire le parrain de la guerre psychologique, Hassan Nasrallah, après notre échec stratégique face au Hezbollah», a-t-il déclaré en s’adressant aux Israéliens.
«La capacité de Nasrallah en tant qu’expert en psychologie, s’incarne dans son suivi de la société israélienne et l'effondrement du consensus israélien en suivant attentivement, plus que quiconque, les articles d'opinion publiés dans les journaux hébreux, en plus des assistants qui lui fournissent des informations provenant des lignes de communication internes de l'armée israélienne. Il examine les faiblesses des sionistes et comprend les données publiées dans les journaux hébreux de la part des mouvements de protestation et des ONG… ce suivi reflète l'efficacité de la guerre psychologique du Hezbollah.»
Aujourd'hui, la peur s’est incarnée dans la conscience de la société «israélienne». Les déclarations de sayed Nasrallah détruisent la structure psychologique de la société ennemie, qui vit «la peur du Hezbollah».
Selon «Haaretz», la guerre psychologique du Hezbollah était si efficace qu'elle avait affecté la confiance des soldats de «Tsahal» dans leurs capacités : «La propagande du Hezbollah lui a permis de rester un groupe relativement petit menant efficacement la guerre. L'organisation a appris comment exagérer ses menaces de manière à les transformer en de réelles réalisations.»
Le journal, qui a publié dans son article (12 juin 2019), une photo retirée d’un vidéographe publiée par le site AlAhed concernant les sites nucléaires israéliens et les cibles potentielles de la guerre à venir, a mis en garde de l'efficacité de la guerre psychologique menée par le Hezbollah.
«Le Hezbollah exploite la peur israélienne de subir à nouveau les mêmes pertes de la guerre d'usure qui a éclaté entre 1985 et 2000. Au cours de ces années, le parti a tué un nombre relativement réduit de soldats israéliens, 235 morts au cours des 6058 opérations. Le parti a doublé son influence en diffusant les vidéos de ses attaques, que les médias israéliens ont de leur côté rediffusées».
Selon le rédacteur de l’article David Davoud, le Hezbollah bénéficiera dans tout «conflit futur» de l'impact de ses «menaces cauchemardesques» qui, selon «Haaretz», dépassent ses capacités réelles, telles qu’envahir la Galilée, bombarder «Israël» par des roquettes de haute précision, cibler les conteneurs d'ammoniac, à Haifa, et le réacteur nucléaire Dimona ... sans même devoir réaliser ses menaces, ni même partiellement.»
L’auteur reconnaît que «le Hezbollah a réussi à convaincre la société israélienne que le Sud-Liban était le cimetière de l’armée israélienne, par un grand nombre de victimes. Cela a empêché les FDI de prendre les mesures nécessaires, certes coûteuses, pour déraciner les groupes armés du Hezbollah. Ce ne sont pas les capacités militaires du Hezbollah mais plutôt la crainte des pertes probables, qui constituait l’un des facteurs majeurs qui a conduit à la défaite d’Israël au sud du Liban, et qui a dissuadé une invasion terrestre à grande échelle lors de la guerre de 2006.»
«Les menaces exagérées du parti visent à empêcher Israël à porter un coup fatal au Hezbollah en exploitant son expansion excessive en Syrie. De cette manière, le parti peut déclencher dans le futur un conflit à sa guise, selon ses propres conditions et son propre timing, quand il est plus fort et prêt à prendre l’initiative. L'intérêt principal du Hezbollah est d'intimider la société israélienne contre les coûts et les conséquences de la guerre, afin de créer une opposition populaire à toute mesure prise par l'armée israélienne».
L'un des plus grands journaux israéliens conclut que «le Hezbollah n'aura besoin que de saisir un certain nombre de points militaires à la frontière ou dans de petites villes israéliennes, de kidnapper ou de tuer des otages et de publier une vidéo de son drapeau planté au sein du territoire israélien. Les soldats israéliens se sentiront alors frustrés et incapables de protéger les civils israéliens et appelleront leur gouvernement à mettre fin à la guerre.»
Le souvenir de ces attaques restera un élément dissuasif contre tout futur conflit avec le Hezbollah «invaincu».