L’Iran multiplie par quatre le taux d’enrichissement de l’uranium
Par agences
L’Iran a annoncé ce lundi 20 mai avoir multiplié par quatre son taux d’enrichissement en uranium. Une décision dans la lignée de son désengagement de l’accord du nucléaire signé en 2015.
L’Iran a multiplié par quatre le taux d’enrichissement de son uranium faiblement enrichi, a déclaré ce lundi 20 mai un responsable de la centrale nucléaire de Natanz, une semaine après la décision de Téhéran de suspendre certains de ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015.
L’Accord de Vienne, sur lequel le président américain Donald Trump est revenu l’an dernier, autorisait Téhéran à détenir au maximum 300 kg d’uranium faiblement enrichi et à expédier son éventuel excédent de production à l’étranger pour le stocker ou le vendre.
Un taux bien inférieur au 90 % nécessaire pour produire une bombe atomique
Après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord et le rétablissement des sanctions économiques le visant, l’Iran s’est estimé libéré de cet engagement. Le responsable de la centrale de Natanz, cité par l’agence de presse Tasnim, n’a pas précisé quel était le nouveau taux d’enrichissement.
En vertu de l’accord, l’Iran peut enrichir son uranium à 3,67 %, bien loin des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Même en supposant que ce taux ait été multiplié par quatre, le résultat resterait inférieur au taux d’enrichissement de 20 % que l’Iran pratiquait avant de signer l’accord de 2015 avec les grandes puissances - Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni et États-Unis.